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velosolex velosolex 27 janvier 2023 10:28

Le mur interdit le passage, la frontière le régule. Dire d’une frontière qu’elle est une passoire c’est lui rendre son dû : elle est là pour filtrer (…) les pores font respirer la peau comme les ports, les îles et les ponts, les fleuves".

J’ai lu le bouquin de Debray à sa sortie en 2010 je crois. C’est un de ceux que j’ai gardé quand j’ai déménagé. Il faut faire l’éloge du déménagement, comme celui de la frontière. Des événements nous amènent à faire le tri, entre l’important, et l’anecdotique, entre la pensée profonde, et l’esprit des temps. On apprend à se moquer du positionnement politque, si cela veut dire quelque chose, au fil des années. Chaque étape de la vie nous fait instinctivement, et peut être de façon hormonale , tirer des bords d’un coté ou de l’autre.

On né de droite : « C’est mon jouet ! »On passe à la gauche extrème souvent à l’adolescence, en crachant sur la propriété, sûr d’avoir raison, pour finir de plus en plus réac. Victor Hugo eu un parcours inverse. Il commença royaliste pour finir républicain, et son cercueil fut suivi par le peuple. A moins d’être aveugle et sectaire, on s’aperçoit à l’age adulte, que la valeur des gens n’est pas lié à leur étiquette, mais à bien d’autres qualités, l’indépendance d’esprit et le courage n’étant pas la moindre. Ainsi que le non dogmatisme, l’esprit de doute, la capacité de se remettre en question selon les événements. 

 La frontière construit bien des malentendus. De s’en être moqué est à l’origine de nos problèmes actuels. Car beaucoup de frontières naturelles sont là pour assurer une protection et une étanchéité en rapport aux prédateurs. Au delà de l’homme, et de la rencontre tragique de peuples dont les uns purent anéantir les autres, en quelques décénnies, à partir du seizième siècle, ce fut encore plus tragique pour les espèces animales, et la biologie. Il y a bien sûr un mouvement d’interprétation, une dynamique de luttes, qui est en rapport avec le mouvement naturel de la vie ; mais la vitesse de la prédation qui se potentialise est parvenu à supprimer la moitié des espèces en quelques décénnies. Les pauvres frontières tampons d’hier ont été ridiculisé par la mondialisation, les échanges décomplexés, la soif de profits mulitpliés. Il se fait tard à l’horloge de l’apocalypse. Et ce ne sont pas à coups de canons ou de massacres en série qu’on va résoudre cette équation impossible : Comment vivre de plus en plus nombreux, dans un espace qui se rétrécie ? Mais peut être est ce là justement l’idée de Poutine, semblable en tout point à celle d’Hitler, dont la volonté d’agrandir l’espace vital pour son peuple, le fameux « lebensraum », est au coeur de l’action. 


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