@JPCiron
vous écrivez :
« Techniquement, puisque sapiens et neandertal sont interféconds, ils peuvent être considérés de la même espèce. »
La question est de différencier
clairement famille, genre et espèce selon la classification de
Linné.
Par exemple, pour l’âne, on obtient
Famille : Equidae
Genre : Equus
Espèce : Equus asinus
et pour le cheval
Famille : Equidae
Genre : Equus
Espèce : Equus caballus
Il s’agit donc de la même famille, du
même genre, mais pas de la même espèce et ils peuvent se
reproduire par croisements (mules et bardots), mais le métissage
donne un sujet stéril. Il s’agit donc d’un cul de sac dans
l’évolution.
Si Sapiens sapiens et Sapiens
neandertalis sont du même genre, ils peuvent se croiser sans donner
lieu à une nouvelle lignée, par contre, s’ils sont de la même
espèce il y aura une descendance, et il semble bien que ce soit le
cas, puisque seuls les Africains ne sont pas porteurs de gènes de
Neandertal. Du coup, même le différenciation devient superflue, et
on n’a affaire qu’à une différence morphologique.
D’ailleurs la sélection de caractères
particuliers opérée par les hommes chez les chiens pour les adapter
à leurs propres aboutit à des « produits » de morphologies
tellement dissemblables qu’on pourrait se demander s’il s’agit de la
même espèce. Or les intéressés ne sont pas stériles. Il serait
simplement cruel de faire féconder une chienne pékinoise par un
saint-bernard, car elle n’y survivrait pas, pour des raisons de
volume, mais pas de génétique. Dans la nature, par contre, le loup
qui est l’ancêtre de tous les chiens a gardé la même morphologie
depuis plusieurs millénaires. L’homme a donc accéléré une
évolution qui est « possible » mais pas nécessaire. Le
dimorphisme entre sapiens et neanderta n’est peut-être qu’une
impression, d’autant plus qu’on peut constater de grandes différences
entre les sapiens actuels et que les squelettes de néandertal sont
très rares, ce qui ne permet pas de savoir s’il y en avait de plus
grans, plus petits, plus costauds, etc.