@guylain chevrier
 Pétain a bien été péblécité par les Français, il est vrai en état de choc. Et bien peu se doutaient alors que le maréchal allait bientôt demandé aux Allemands de s’associer au niveau militaire, ce que les nazis d’ailleurs refusèrent, préférant garder notre pays dans un état de sujetion et dans un rôle de vache à lait. Ce n’est pas une page héröique de notre histoire, et je ne participe pas à l’opinon de ceux qui pensent que la France dans son ensemble fut un pays de collabos.
Un pays simplement brisé, à peine remis de la saignée de 14, et qui opposa malgré tout, là aussi contre une opinon devenue commune, une vive résistance en 40. Le pays est tombé sans doute, lié à des défauts de commandements, comme le revélé Bloch dans « l’étrange défaite », mais une partie de l’armée s’est sacrifiée pour permettre aux anglais de réembarquer à Dunkerque, permettant de garder l’espoir.
Les grosses pertes en avions et en tanks inflgés aux nazis retardèrent le projet « Barbarossa » d’Hitler.
De Gaulle avait donc plus d’un argument pour faire rentrer la France dans le camp des vainqueurs, malgré le caractère ignoble du gouvernement de vichy qu’on ne peut tout de même pas balayer d’un revers de main, sous le prétexte qu’il fut abject et s’imposa dans un moment de chaos, pour devenir une dictature collaborationniste avec l’ennemi, développant un zèle intense dans cette entreprise.
. L’effort de la résistance en france, prenant ses ordres de Londres, intensifiant à partir de 43 les sabotages ( De Gaulle avait bien compris que cela pouvait changer les traites à venir ) pesèrent aussi dans la balance, et firent basculer un peu plus, à cause de la répression nazie s’en prenant alors aux civils, transformés en otages l’opinon molle de ceux qui pensèrent un moment que les allemands étaient après tout « corrects ».
Paxton s’est attaqué à un mythe, celui d’une france de résistants, mais il a accablé notre pays sans guère de nuance, en montrant que l’opinon vichysoise dominait. Ce qui à mon avis, et selon bien des témoignages et études, etait loin d’être le cas. La résistance passive n’était pas un vain mot. On n’a expliqué aussi que la faible proportion de juifs déportés en france, n’était du qu’à la grandeur du pays. Une explication un peu étrange, manipulatrice, à charge, et facile, comme voulant nier que beaucoup de gens ont préféré se taire ont pris des risques pour sauver des vies.
Il n’y eut pas en France de pogroms envers les juifs comme en Pologne par exemple. 10 pour cent de juifs déportés et morts dans les camps, c’est trop mais c’est le signe que l’occupant et ses objectifs furent compris bien plus qu’on le pense. Cette France est difficile à cerner. Les salauds ont bien été dans le paysage, comme les opportuinstes, mais il y eut beaucoup de gens simples qui s’opposèrent en silence mais avec beaucoup d’efficacité objective à l’occupant. Ceci je pense avec l’histoire de notre pays, fait de mosaïques culturelles, et d’immigrantions, et tout autant imprégné d’un passé agissant, lourd de sens et de réprésentaions, réactiviés par la guerre. Les guerres de religon, la révoluton française et ses idéaux ont encore je l’espère dans l’esprit de beaucoup la force qu’ils incarnaient à cette époque, où les valeurs républicaines étaient très vives, avec une france qui incarnait encore « des valeurs universelles », termes maintenant critiqués par des nouvelles approches mondialisantes.
Si je dis que Pétain et son régime firent partis de l’histoire de France, ce n’est surement pas en chassant la place de De Gaulle et des autres acteurs. C’est tout ce tableau collectif, qui fait sens, et dont on ne peut gommer un acteur, sans entamer le sens de l’action des autres.