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PascalDemoriane 11 octobre 2021 18:00

Amusant thème, merci à l’auteur.

Personnellement, étant entre autres, musicien, je suis en communauté et sympathie avec ce type de méditation en particulier qui rapproche cosmologie et musique. Plus spécialement sur la cosmo-gonie, le point aveugle de l’instant 0 de la « question de l’être » inexpérimentable, la musique offre l’avantage d’être accessible à l’expérience vécue autant physique que métaphysique, acoustique que perceptive.

Bien sûr dans un aussi bref article l’auteur ne pouvait pousser à fond l’analyse psycho-organique du fait musical pour nourrir sa réflexion et sa portée métaphorique. Mais il y a fait une « erreur » qui gâche la métaphore de la violoniste, en négligeant la notion clef de silence que l’auteur pose mais laisse là, sans l’explorer.

Notion clef puisque que ce silence est évidement, du côté physique, le bruit de fond du milieu ambiant, cosmique, qu’il soit localement sonore, ou électromagnétique lumineux, ou pourquoi pas gravitationnel...
et du côté métaphysique, est évidement le bruit de fond de la conscience elle-même (musicale, cérébrale, neurologique, intellectuelle, affective peu importe...) : tant que nous, êtres, sommes vivants, nos neurones font du bruit, font caco-symphonie de fond (encephalogramme) !

Partant de là, on voit bien que si chercher la cause d’un signal perçu (un être) émergeant du silence a un sens intelligible, chercher la cause du silence lui-même (non-être) n’en a pas : le silence relatif est la substance même non causale du cosmos, physique ou méta-physique, c’est kif-kif !
Partant de là, on voit que le schéma de causalité, cause-conséquence, est une propriété du sujet conscient qui perçoit et interroge un signal via un organe sélectif mais pas une propriété du milieu ! C’est l’erreur «  occidentale  » crispée sur la causalité qui est là !
Autrement dit peiner à expliquer la cause première du Tout cosmique, du silence ambiant, c’est juste constater et se heurter à l’incapacité structurelle du sujet pensant de s’expliquer lui-même comme origine causale de lui-même, du bruit de fond de son propre questionnement. Quel manque de sagesse « occidentale égocentrique rationaliste typique » non ?
La cause du « BigBang », c’est donc peut-être bien qu’un problème avant tout psychologique (scène primordiale, inconscient...) et peut-être pas d’abord cosmologique !
Bien, mais on peut aller bien plus loin dans cette approche subjectiviste de l’automouvement non causal du réel pour mieux comprendre ce qu’est la surprenante indéfinissable notion de « conscience ». Affaire à suivre. Avis aux amateurs. J’en ai déjà trop dit !


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