Ce n’est pas à la laïcité de faire des avances aux
religions, de donner des gages de bonne volonté
sans fin, de s’expliquer comme s’il y avait à se justifier. C’est aux
religions de faire preuve de respectabilité vis à vis de l’ensemble de la
société et de la république qui est notre bien commun.
Toutes les religions qui n’ont pu s’empêcher de
s’emparer du sceptre politique ont un lourd passé vis-à-vis de l’humanité et
des peuples qu’elles ont dominés. Dogmatisme, abus d’autorité, crimes contre l’homme et la femme
envers lesquels elles ont éprouvé à l’occasion le besoin ou la nécessité de les
martyriser, intolérance, la liste est longue et chacun peut la compléter à la
mémoire de l’histoire de ses origines.
Paradoxe du mouvement de la vie, elles
ont contribué par leurs contradictions entre la diversité des discours inspirés et portés et les réalités des pouvoirs et des actes à l’accouchement du respect de valeurs que les
êtres humains ont du finalement leur
arracher, liberté de conscience, libre arbitre et son corollaire la responsabilité
plutôt que la culpabilité et l’intégrité de la personne (habeas corpus).
La laïcité
est venu couronner explicitement cet état de fait contre ceux qui voulaient
maintenir la violence symbolique et réelle faite à la liberté de l’ être humain et contre ceux qui voulaient l’empêcher de rechercher et pratiquer en toute liberté
de conscience des cultes comme réponse à ses interrogations spirituelles.