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Pierrot 22 juillet 2019 15:48

@OMAR
Je réfute le qualificatif de « camps de concentration » que vous employez.

J’ai justement vécu, jusqu’à mes 27 ans, dans l’une de ces fameuses grandes « cités-dortoirs » HLM d’environ 7000 âmes située à plusieurs lieues de Paris.

Le point commun de tous les habitants de ces cités, c’était leur faible niveau de revenu, parce que c’était la condition d’accès aux appartements et studios proposés. Pour rappel, HLM signifie « Habitation à Loyer Modéré ».

Pour des questions d’urbanisme et d’économies d’échelle, la densité de population de ces cités était forcément importante. Il y avait donc bien « concentration » de population, mais certainement pas constitution de « camps ».

La population étant issue des classes sociales les moins aisées, non-propriétaires et prioritairement sans logement, elle était donc majoritairement composée d’immigrés. Mais elle comptait également une part de français « de souche » comme mes parents qui, bien qu’ils travaillaient dur, n’avaient pas d’autre moyen pour mettre un toit décent au-dessus de nos têtes.

Dans une période de crise du logement (qui d’ailleurs est toujours d’actualité), nous vivions en HLM parce que cela restait pour nous, et de loin, la meilleure solution : financièrement abordable, fonctionnelle, confortable (voire luxueuse, pour les années 60/70) et pas démesurément éloignée des centres d’activité (l’autre alternative étant de s’exiler en zone rurale).

Loin d’être une mesure discriminatoire, vivre dans ces cités était une aubaine. Quand on pense aux bidonvilles qu’elles ont avantageusement remplacés, elles représentaient une amélioration inespérée. (Comme j’ai encore récemment vu des immigrés l’exiger, certains préfèreraient se voir offrir gratuitement une maison individuelle en proche banlieue ou bien un appartement parisien sur les grands boulevards... mais de qui se moque-t-on ???)

En revanche, j’ai vécu la ghettoïsation de ces cités. Celle-ci n’a pas été le fait d’une volonté des pouvoirs publics (comme on les en accuse trop aisément), mais d’une partie (au départ très minoritaire) de la population immigrée, caractérisée par son refus de s’intégrer et par un penchant marqué pour un communautarisme ethnique ou religieux. Les gens qui n’appartenaient pas à la communauté dominante ont dans leur grande majorité fini par partir : ceux qui ne l’ont pas fait naturellement à la faveur d’une amélioration de leur situation l’ont fait sous la contrainte (vexations, intimidations, menaces, racket, agressions, cambriolages, voitures brûlées, ...) ou en sont morts, et les candidats pour prendre leur place en ont été dissuadés ou ont été sélectionnés par les membres influents de la communauté (népotisme, fraudes à l’attribution, ...). À certains endroits, plusieurs communautés concurrentes (maghrébines, sub-sahariennes, etc.) ont pu se succéder en utilisant les mêmes procédés. Ces dernières années j’ai constaté le même phénomène dans de nouvelles cités construites près de chez moi.

Si aujourd’hui « les cités » sont aux mains de communautés foncièrement étrangères, ce n’est absolument pas parce qu’elles auraient été conçues comme des « camps de concentration ». Le prétendre revient à frelater l’Histoire et à développer une propagande visant à faire passer pour des victimes de l’État et des Français les responsables et les bénéficiaires de cette situation anormale.


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