• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


docdory docdory 28 février 2007 15:38

@ l’auteur

Le « viol conjugal » vient de l’ambiguïté du concept de « mariage » . Celui-ci est en effet un contrat explicite ( signature devant témoins ) , mais aussi un contrat implicite dans l’esprit des futurs époux , dans lequel chacun des contractants attend quelque chose de l’autre , qui n’est pas écrit dans le contrat ! Pour le mari , l’engagement de fidélité de son épouse est une garantie morale implicite qu’il élevera ses propres enfants et non ceux du facteur ou du plombier, pour la femme , qui , par définition , est sûre que ses enfants sont bien les siens , l’engagement de fidélité de son époux est une garantie morale qu’il ne dépensera pas l’argent du ménage pour une autre femme , avec laquelle il partirait ensuite , laissant tomber sa légitime et ses enfants !

De même les deux futurs époux attendent du mariage une « sécurité » :

La femme , même quand elle travaille attend de son mari qu’il assure une sécurité matérielle et un confort de vie pour elle et ses enfants . Le mari , qui , par le fait de se marier , renonce devant témoins aux nombreuses conquêtes féminines qu’il aurait pu avoir autrement , renonce à une liberté sexuelle synonyme de périodes ennuyeuses d’abstinence de durée aléatoire entre deux conquêtes , en contrepartie , il s’attend à ce que sa femme lui procure une « sécurité sexuelle » , c’est- à-dire une satisfaction régulière de ses besoins dans ce domaine !

C’est en général dans ce domaine que le mariage s’effondre rapidement . En effet le mari s’aperçoit rapidement de la caractéristique générale de l’espèce humaine , qui est que les besoins sexuels de sa femme sont nettement inférieurs aux siens , soumis à des variations mensuelles , caractérielles et saisonnières , disparaissent parfois pendant des mois ou des années après un accouchement , et souvent définitivement la quarantaine venue , une fois qu’elle estime avoir son compte de progéniture ! La fameuse « sécurité sexuelle » qu’il considérait comme un contrat implicite , est une illusion totale , la femme ne l’entendait pas du tout de cette oreille en se mariant !

Devant cette rupture de contrat , le mari a plusieurs solutions , bonnes ou moins bonnes , voire franchement mauvaises : prendre une maitresse s’il en trouve une , recourir aux services de péripatéticiennes , se mettre en colère et commettre des « viols conjugaux » qui sont difficiles , voire impossibles , à prouver ( c’est la parole de l’un contre la parole de l’autre , et quand on veut se débarrasser de son chien , on l’accuse de la rage ! ) , échanger le sexe contre d’autres addictions ( alcool , tabac dont l’effet délétère bien connu sur la libido masculine ( et aussi féminine ) règle rapidement le problème , jeux vidéos , casino etc ...) , ou bien adopter soit la philosophie stoïcienne , soit celle de Diogène !

Tout cela est une histoire vieille comme l’humanité , qui n’est pas prête de s’améliorer !Pour une subtile critique de l’institution du mariage , une bonne lecture datant de deux siècles : les oeuvres complètes de Charles Fourier , et en particulier sa « hiérarchie du cocuage » !


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès