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Pie 3,14 12 avril 2016 19:39

Pour l’auteur les choses sont simples : le capitalisme est à l’agonie, le PCF est à l’origine de la plupart des progrès sociaux, Marx avait tout compris dès le XIXème siècle, la social-démocratie est une imposture, il suffirait de revenir aux fondamentaux (l’intérêt des prolétaires contre la bourgeoisie) pour faire renaître le PCF.


Voilà un logiciel franchement daté.

Le capitalisme ne s’est jamais aussi bien porté. Il a ses crises et phases de croissance comme toujours, ses contradictions et inégalités mais il n’a jamais été aussi mondialisé, n’a jamais fabriqué autant de richesses et transforme nos modes de vie et de production à grande vitesse. Il y a de quoi avoir parfois peur, il y a d’énormes défis politiques à relever mais parler d’agonie est clairement hors-sujet.

Le PCF n’est pas à l’origine de la plupart des progrès sociaux. Il les a soutenus la plupart du temps mais ne les a ni décidés ni mis en place. Les grandes avancées syndicales obtenues avant 1921 se sont faites sans lui. Il a soutenu le Front Populaire sans participer au programme ni au gouvernement. Il a certes participé au CNR mais sans y être majoritaire et sort du gouvernement dès 1947. Quatre ministres en 81 mais avec un programme PS. 
En réalité ce sont les socio-démocrates qui sont à l’origine de la plupart des réformes sociales. Cela est vrai pour la France mais aussi pour la Grande-Bretagne, l’Allemagne, la Scandinavie, régions sans partis communistes conséquents.

Le PCF est mort avec l’URSS. Cela ne signifie pas que le marxisme est mort avec lui mais il faut au moins le dépoussiérer. Marx a une vision faussée de l’Histoire, sa définition des classes est dépassée, sa vision millénariste du capitalisme est inexacte. Il reste le partage de la valeur ajoutée. Exiger que les risques et les profits soient mieux partagés est un combat marxiste.
Il est fort probable que dans le futur le salariat diminue fortement au profit d’une multitude de travailleurs indépendants interconnectés. Une société « d’artisans » avec des gros et des petits mais dont les intérêts seront identiques. Il faudra gérer ces rapports complexes au mieux pour la société. Je fais plus confiance à la bonne vieille social-démocratie qu’au PCF ou à ses descendants pour assumer le fardeau.

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