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urbanoptic urbanoptic 17 juin 2015 21:00

La facture annuelle de l’impôt sur le revenu n’est plus en phase avec les réalités actuelles du travail. Aujourd’hui, il est bien plus question : d’adaptation à la précarité, aux petits boulots, aux petits contrats, à la baisse du pouvoir d’achat, plutôt qu’à l’image de nos grands parents qui en une page rédigeaient leur CV. Imaginons quelques minutes ceux qui du jour au lendemain se trouvent confrontés au chômage et qui ne regagnent pas forcément le chemin de l’activité professionnelle malgré l’urgence. Eh bien c’est évident, ils font face à un dilemme indiscutable en fin d’année : devoir payer leur impôt ou « survivre ». Faut-il encore rappeler que ceux qui ont travaillé moins de 4 mois dans l’année ne peuvent prétendre à aucune indemnité de chômage. (NB) : il faut avoir travaillé au moins 4 mois  consécutifs à l’inscription pour y être bénéficiaire, contrairement à l’ancienne loi où trois mois suffisaient amplement. Cela signifie que même pour les plus économes d’entre-nous dans une telle situation : « survivre coûte que coûte » devient évidemment la priorité absolue. Tandis que ne pas pouvoir payer ses impôts en fin d’année sur un plan juridique est tout simplement un défaut de gestion de votre budget lorsque vous êtes imposable. Il sera toujours possible d’échelonner cette dette auprès du FISC, mais en attendant, alors que vous vous acharné à retrouver rapidement un emploi, voilà que vous devez passez un temps fou dans les longues files d’attente des organismes à expliquer votre situation. Résultat : beaucoup de nervosité et de stress qui vous empêchent d’être en possession de tous vos moyens face aux recruteurs.  C’est vrai que dans ce cas précis, avoir un peu d’économie sur son compte bancaire est plutôt salvateur pour éviter la dégringolade brutale. Voilà où le prélèvement à la source simplifierait agréablement le problème, d’autant plus qu’il est sans doute important de notifier que la recherche d’emploi corresponde à un coût non négligeable. S’il faille en plus sacrifier cette activité coûteuse pour cause de souci d’argent à un instant T. Sur le plan des déclarations erronées ou falsifiées, cela réduit les risques de fraude quand on sait que cela revient très cher à la collectivité, aussi bien en personnels qu’en temps de travail, la gestion du contrôle qui doit se multiplier. Il est vrai que mettre en place une telle nouveauté demanderait un sacrifice de l’État en matière de recette pendant un peu plus d’un an. En période de crise financière qui s’éternise et ajouter à cela une particularité très française concernant notre grande difficulté à nous adapter à tout changement ou aux réformes, ce n’est pas gagné. Je crains qu’il faille encore engager au moins 2 ans de débats avant que les plus fragiles des contribuables comprennent l’intérêt de cette nouvelle méthode de prélèvement. Mais ça, c’est évidemment mon avis personnel. Je ne souhaite en aucun cas faire l’unanimité. 

Alex LONY


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