@Ricquet et à Croa
Je suis surpris de vous lire car il n’y a aucune contradiction dans mon écrit et je ne me suis pas « mal exprimé ». Je vous suggère de le relire et d’y réfléchir.
Ce que j’ai dit, et que je redis dans la même formulation, c’est que le gouvernement envisage bel et bien d’autoriser des établissements français d’enseignement supérieur à
effectuer TOUS LEURS examens et TOUS LEURS enseignements ENTIÈREMENT,
EXCLUSIVEMENT ET OBLIGATOIREMENT EN LANGUE ÉTRANGÈRE.
Le mot « obligatoirement » s’applique naturellement aux étudiants et relève d’une décision de l’établissement qui serait donc désormais libre juridiquement d’imposer cela à ses étudiants.
Cela signifie que, si cette loi est adoptée, les étudiants d’écoles de commerce pourraient être contraints par leur établissement à suivre des enseignements ENTIÈREMENT,
EXCLUSIVEMENT ET OBLIGATOIREMENT en ANGLAIS, même contre leur gré, et cela dans toutes les matières : finances,
comptabilité, gestion, droit, mercatique, gestion des ressources
humaines, politique internationale, etc.
Ce n’est nullement un fantasme : d’ores et déjà les étudiants de la plupart des écoles de commerce françaises ou de certains Instituts d’Etudes Politiques sont contraints de suivre une part de plus en plus importante de leurs cours en anglais. Mais pas tous, et c’est cela que réclament certains dirigeants d’établissement : le directeur de l’ESSEC, 2e école de commerce de France a déjà annoncé qu’il voulait imposer des cours ENTIÈREMENT,
EXCLUSIVEMENT ET OBLIGATOIREMENT en anglais.
Ce que vise la loi Fioraso, c’est d’autoriser cette exclusivité, en empêchant que des étudiants puissent faire des recours juridiques contre les établissements en question.
FA