Octave Lebel

Je mens donc je suis.

Un procédé très original vieux comme la démagogie. Tout en esbroufe pour employer un mot qui sonne bien avec l’idée qu’il soustend . Dénoncer solennellement le mensonge et les présumés menteurs en associant une liste de mensonges et de menteurs avec des gens et des situations que l’on cherche à disqualifier en faisant ainsi l’économie de devoir apporter des arguments un peu solides à une démonstration dont on s’évite les risques et la difficulté. En ajoutant, pour que la pâte prenne bien, ses propres mensonges. Avec les présupposés habituels qui clignotent comme les lumières annonçant le SAMU. À l’évidence nous sommes censés être des imbéciles prêts à être subjugués par un maître es rhétorique s’imaginant capable d’hypnotiser mentalement qui s’aventure à le lire. Nous invitant qui sait à un pugilat verbal sur fond de malentendus afin de le distraire. Ce que le maître ignore, c’est qu’ici nous sommes déjà immunisés tellement on en a déjà vu de cette roublardise.

Pour ma paroisse je renvoie à un article récent d’Agoravox de Jules Elysard qui a déjà fait un sort aux amabilités du jour adressées au mouvement LFI avec une video (18 mn) très instructive qui en sus d’établir la vérité des faits nous initie à repérer la technique des questions impliquantes (l’intervieweur tente d’imposer ses mots).

 https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-banalite-du-mal-et-du-mensonge-254333

Heureusement l’article du jour dont le titre va si bien à l’auteur a un autre intérêt plus ludique puisque celui-ci a besoin bien sûr de faire mine d’être au-dessus de la mêlée. Comme pour un polar, cherchons donc à qui profite le crime comme on dit alors. C’est vite vu, il n’y a pas même d’intrigue pour nourrir notre curiosité et le suspens. D’emblée transpire le conformisme de qui se plaint de ce qui dérange l’idée qu’il se fait de son confort moral et matériel comme valeur universelle censée tout expliquer et régenter. L’auteur étant naturellement propriétaire de la vérité un point c’est tout.

Devons-nous nous excuser d’exister et de chercher à comprendre la complexité qui nous entoure et que nous subissons sans nous en remettre à des sages qui nous tancent de ne pas leur ressembler ?

@Octave Lebel

Dans ce livre, la problématique de l’épuisement des ressources et de l’impact de l’espèce humaine et ses huit milliards d’habitants sur la planète qui nous porte et nous fait vivre est posée, celle de nos modes d’organisation économique et politique est analysée et des explications et propositions sont avancées sans masquer ni les enjeux ni les difficultés.

Une réflexion en profondeur sur la démocratie et ses fondements au XXIème siècle et la place et les atouts de la France dans la géopolitique mondiale. Livre de philosophie et économie politique qui ne cache rien des obstacles redoutables que nous avons à affronter. Cela nous change des politiciens de l’électoralisme qui courent après le prochain mandat comme tout horizon.

 Jean Mélenchon "Faites mieux ! Vers la Révolution citoyenne." (Robert Laffont, 341 pages).

(Livre en 5 parties : I Insoutenable. II Nouvelles conflictualités, nouveaux acteurs.III La révolution citoyenne. IV Le nouvel eldorado. V Vers le peuple humain + Une conclusion : La morale de l’histoire).

→ Insoutenable , chapitre 1 : Le nombre (extraits qui clôt le chapitre, le suivant étant Le nouvel espace-temps).

« La forme du problème.

L’évolution du nombre des humains est un défi d’un genre bien particulier. Il porte en lui une dynamique imparable. Chaque augmentation de la population implique un plus grand nombre d’enfants à la génération suivante. Il faut alors satisfaire des besoins sans cesse croissants. Mais le mode de production capitaliste ne s’en contente pas .Il lui faut sans cesse créer de nouveaux besoins, de nouveaux marchés. Alors il faut continuellement trouver les techniques et les matières pour y pourvoir. Le nombre, la mise en relation des personnes et le savoir technique sont ainsi toujours très étroitement corrélés.

Mais l’erreur serait de reprocher leur nombre aux convives installés à la table. Le nombre n’est pas un problème en soi. C’est seulement une forme de problème. Il faut évidemment doter les gens des moyens de contrôler leurs moyens de reproduction. Mais ce ne pourra pas être pour imposer sa limitation. Il s’agira plutôt de donner à chacun le choix pour pouvoir être le maître de son aptitude biologique sans la laisser devenir un destin social incontrôlé. Au fond, un seul problème est à portée de solutions réalistes. C’est celui de la maîtrise de nos prédations sur l’écosystème .Mais comment pense-t-on cette question ? On connaît la « règle verte » : ne jamais prendre à la nature davantage qu’elle peut reconstituer. Elle contient une idée implicite :la concordance des rythmes entre l’activité humaine reproduisant son existence matérielle et celle de l’écosystème reproduisant les conditions de son équilibre. Cela contient une idée révolutionnaire :maîtriser la concordance des temps de la réalité globale. Dans quel but ? Comment faire ? »

@Fergus

Visiblement les étudiants de Sciences-Po ont un autre point de vue et ils me semblent mieux placés que nous pour en juger.Ils s’inscrivent aussi dans une action qui concerne plusieurs pays.Je trouve qu’ils se débrouillent pas mal et qu’ils donnent une image réconfortante et responsable de notre jeunesse qui a la chance de faire ce type d’études si on regarde certains de nos responsables politiques passés par la même voie.Je trouve rassurant aussi l’attitude de certaines universités américaines, cela montre qu’il y a encore de l’énergie démocratique et de l’humanisme dans le pays, qui plus est dans les jeunes générations.

@Octave Lebel@Fergus

En fait c’est une réponse à Fergus 2 mai 13:02, désolé , Agoravox est quelquefois fantaisiste avec l’attribution des commentaires