Bonjour,
diogène
« la ségrégation sociale était verticale ».
C’est
parfaitement exact : il suffit pour s’en convaincre d’observer les hauteur de
plafond des différents étages. Et le fait est qu’il en résultait une forme de
mixité sociale.
Pas trop
d’accord sur la suite : dans la plupart des quartiers historiques, lors des
années 50, les bourgeois avaient depuis longtemps fui les nuisances liées aux
activités industrielles et artisanales pour s’installer dans de nouveaux
quartiers plus calmes où l’on pouvait de surcroît se pratiquer un entre-soi de
bon aloi. Quant aux immeubles délaissés par les bourgeois dans le
centre-ville, ils s’étaient progressivement dégradés et avaient perdu
l’essentiel de leur valeur locative, au point d’être abandonnés aux classes
populaires. (A toutes fins utiles : 1953
vs 2013 : paradoxe des conditions de vie)
« la spéculation immobilière a poussé les
propriétaires à « réhabiliter » leur patrimoine pour le valoriser et
améliorer leur rendement économique par une augmentation substantielles des
loyers. Dans les quartiers les plus modestes, les immeubles ont été rasés et
remplacés par des tours permettant d’exploiter 32 étages là où il n’en avait
que 5 ou 6. »
Spéculation
immobilière, oui, mais pas seulement : de nombreux îlots d’habitat étaient
tombés dans un état de grande vétusté, voire d’insalubrité qui est de venu
inacceptable à partir des années 50 et 60 alors qu’émergaient les premiers HLM
dotés d’une salle d’eau et de toilettes.
A Paris, il
y a certes eu des quartiers anciens rasés pour reconstruire des programmes
flmabant neufs, mais cela n’a pas, loin s’en fait été la majorité :
beaucoup ont de facto été
réhabilités. Et la plupart des tours ont été construites sur des emplacements
industriels !
« C’est une articulation caractéristique du
fonctionnement de nos intitutions depuis la fin de la seconde guerre mondiale. »
Nos
institutions ? Vraiment ? Comment expliquer dans ce cas que ce schéma
se retrouve dans presque tous les pays d’Europe ?