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ferrassie 22 février 2012 15:09

A Scual et JL1,


Les mots en “isme” caractérisent une idéologie. Le cléricalisme en est une qui tend à faire intervenir les clercs dans la vie politique. Il ne faut pas avoir peur des mots. Ceux précédés du préfixe “anti” ne sont pas forcément mauvais. Je pense à antimilitarisme, par exemple ou antipodes.

Le cléricalisme ne se confond pas avec l’ensemble des clercs. Seuls quelques-uns d’entre eux (les héritiers des “prêtres réfractaires” de la Révolution française) le sont et voudraient restaurer l’ordre ancien où ils jouaient un rôle important (l’énumération des ordres était : noblesse, clergé, tiers état. C’est la noblesse qui jouait le rôle de premier plan, avec le roi, pas le clergé). Le mot “politique” se rapporte à la “polis” grecque, la “cita” romaine, la vie publique. Les prêtres n’ont rien à y faire. Ils doivent rester dans leurs temples et s’occuper des affaires spirituelles, des fantasmes immatériels.

La laïcité anti-musulmane s’appelle de la discrimination à l’égard d’une religion déterminée. C’est tout le contraire de la laïcité (et de la République – la “res publica” – la chose publique).

A la lecture des commentaires, je me rends compte que pratiquement personne n’a lu la loi de 1905. Elle est pourtant assez courte : elle ne fait que 12 pages A4. On peut la trouver sur ce lien : http://www.legifrance.gouv.fr/texte... Il vaut mieux discuter de choses connues de tous.

Dans cette loi, si les mots église et religion ne sont pas cités, le mot “tolérance” ne l’est pas non plus.

Quand un incident ou un malentendu se fait jour à propos de la laïcité, il suffit de relire la loi pour trouver le moyen d’aplanir les divergences. Ce n’est certes pas la panacée universelle, mais cela rappelle simplement les principes.

Lors de la discussion de la loi à l’Assemblée nationale, entre mars et juillet 1905, il y avait deux prêtres (en soutane) qui siégeaient sur les bancs de la Chambre des députés. L’abbé Gayraud (du Finistère) et l’abbé Lemire (du Nord). Tous deux ont évidemment voté contre la séparation. Jusqu’au chanoine Kir, il y a eu des prêtres en tenue sur les sièges de l’A.N. Mais ils ne représentaient que leurs électeurs, pas le clergé tout entier ou le Vatican, que leurs mandants.

Focalix, le socialisme et le communisme ne sont pas “directement issus” de l’œuvre de Marx. Babeuf, Blanqui, et d’autres l’ont précédé dans l’élaboration de ce projet. Marx (qui était juriste, philosophe – docteur en philosophie – et économiste) n’a fait que mettre en forme des théories incertaines.

Il y avait déjà eu séparation de l’église et de l’Etat en 1793. L’idée n’est pas nouvelle.

Les clergés, tous les clergés sont toujours du côté du manche. Il suffit de voir quels sont les obstacles dans la lutte pour la liberté des révolutions du Maghreb et des pays arabes : les imams et les barbus religieux.

Je bouffais du curé, mais maintenant je varie les plaisirs, je bouffe aussi du rabbin, de l’imam, du pasteur, du gourou… il n’y a pas de petit plaisir !


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