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Accueil du site > Culture & Loisirs > Voyages > La réalité virtuelle, avenir du tourisme ?

La réalité virtuelle, avenir du tourisme ?

La réalité virtuelle possède de multiples applications dans des secteurs tels que l’industrie, la santé ou l’éducation. Le tourisme compte bien s’y mettre pour se révolutionner et permettre aux voyageurs de visiter n’importe quel endroit sans partir de chez soi. Une utilisation de cette nouvelle technologie tout sauf opportuniste.

 

Nombre de régions et monuments touristiques deviennent inaccessibles pour raisons de sécurité, mettant en péril l’économie de pays entiers. D’autres sites touristiques, comme Venise, l’Ile de Pâques ou les Galapagos, croulent sous un afflux de visiteurs qui met en danger des écosystèmes parfois fragiles. La réalité virtuelle donne la possibilité de voyager dans le monde entier sans danger, autant pour le visiteur que pour le lieu. Peu importe que cette excursion ne soit pas « réelle ». Depuis 54 ans, les vacanciers se rendent dans une imitation de la grotte de Lascaux, sans s’émouvoir de ne pas être dans l’original.

 

En 2017, plus d’un million de casques de réalité virtuelle se sont vendus dans le monde[1]. Pour le moment, le tourisme virtuel en est à ses balbutiements, avec la visite d’hôtels ou de villages de vacances en réalité virtuelle en agence. C’est un début, certes, mais l’avenir nous réserve d’autres expériences plus sophistiquées. On peut imaginer un système de voyage par procuration, comme l’explique Sophie Lacour, chercheuse et Directrice Générale d’Advanced Tourism2 : « selon la technologie haptique3, on peut ressentir le soleil, le sable et la mer sur son canapé. Sous la forme d’une e-peau, un seul voyageur peut faire voyager des millions de personnes connectées à distance… Ceci constitue une solution à la surfréquentation des sites ».

 

Frédéric Durand, Président et Fondateur de Diabolocom ajoute : « La question n’est pas de savoir si le tourisme virtuel va venir, mais quand. Et avec quel modèle économique ? Pour accompagner ces routards par procuration et pour créer ces visites virtuelles, il faudra des géographes, historiens, sociologues et naturalistes. Ensemble, ils nous feront vivre une expérience touristique documentée et enrichie. Les prochaines générations seront probablement ces voyageurs du futur ».

 

 

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2 réactions à cet article    


  • Christian Labrune Christian Labrune 2 février 2018 13:16

    à l’auteur
    Excellent article.
    Il y a bien déjà quelques DVD qui esquissent la visite virtuelle des temples de l’ancienne Egypte ou celle de la Rome antique, mais c’est encore un peu rudimentaire et très fastidieux à utiliser. Il est quand même très facile d’imaginer que les choses ne vont pas en rester là.

    Qui aurait pu imaginer Google Earth il y a trente ans ? Je suppose que je ne suis pas le seul à connaître par ce moyen bien des villes du monde où je ne suis pas allé et où je n’irai jamais. Le souvenir que j’en garde, après des balades de seulement quelques heures, est plus précis que celui que je conserve de villes où j’ai pu passer plusieurs jours, malgré la petitesse de l’écran et une vision sans relief.

    Il faut bien se rendre à l’évidence : la vraie réalité, dans vingt ans, ce sera la réalité virtuelle, parce qu’elle sera infiniment plus riche et plus intelligente que ce qu’on peut voir en descendant du train ou de l’avion. Les ruines de l’antiquité, on pourra virtuellement les reconstruire, et les colorer comme l’étaient les édifices à l’état neuf. Les rues actuelles de nos villes, on pourra les voir telles qu’elles étaient il y a cinquante ans ou trois siècles, il suffira d’appuyer sur un bouton pour changer d’époque. La dimension du temps s’ajoutera à celle de l’espace.

    Les musées aussi vont devoir se transformer. A quoi bon restaurer d’une manière hasardeuse et souvent destructrice des tableaux fragiles de la renaissance quand on pourra, par l’impression 3D, en proposer une reconstitution vraisemblable et améliorable, qui n’altèrera pas l’original ? Ce sera plus vrai encore pour la sculpture.

    Au Louvre actuellement, bien des sculptures disparaissent, envoyées pour des expositions à l’autre bout du monde ou dans les annexes d’Abou Dabi ou de Lens pour des durées indéterminées. Pour le Parisien que je suis et qui passe des heures au Louvre chaque semaine, c’est insupportable. On pourrait déjà n’envoyer que copies ou le matériel qui permettrait d’en faire le tour d’une manière virtuelle.

    Parcourir le monde en restant au fond de son lit, c’est un rêve qui va bientôt devenir possible.


    • Princesse-Erika 7 février 2018 11:11

      Merci pour cet article ! Je trouve ça dommage de voyager sans bouger de chez soit, c’est bien pour les personnes qui ne peuvent plus se déplacer mais quand c’est encore possible je trouve ça mieux de se rendre sur place et de rencontrer les locaux !

      Erika

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Azimo12


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