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Accueil du site > Culture & Loisirs > Sports > Dopés et alors ?

Dopés et alors ?

Les beaux jours sont revenus et avec eux le Tour de France. Magnifiques paysages de notre pays, coureurs superbement ajustés dans leurs maillots dernier cri, audiences télévisées au beau fixe, engouement populaire à son zénith. En somme tout va bien. Et en plus les champions ont décidé de nous gâter avec des moyennes horaires toujours plus incroyables, comme pour l’étape du contre-la-montre par équipes entre Tours et Blois courue par l’équipe Discovery Channel de Lance Armstrong à 57,31 km/h... chacun comprenant que l’effet conjugué du vent, des progrès techniques et de la préparation plus pointue des coureurs explique ces moyennes élevées.

En somme les scandales à répétitions des dernières années (affaires Festina, Cofidis...) et les soupçons permanents (voir hier encore les déclarations de l’ex-assistant de Lance Armstrong dans le journal Le Monde) n’ont aucune prise sur le déroulement de la course et son succès. Fondamentalement tout le monde, médias, sponsors, spectateurs et téléspectateurs, semble avoir accepté le fait que les coureurs cyclistes puissent être dopés et que cela faisait partie du jeu. Alors bien sûr on constate chaque année le déclin des coureurs français qui sont soumis à des contrôles anti-dopage plus stricts et semblent donc hors course au sens propre et figuré, mais cela n’est finalement pas très grave car le spectacle continue et c’est cela qui compte.

On attend donc avec impatience le jour où en bonne logique on aura deux catégories officielles de coureurs, les contrôlés et les autres, ou bien dans un souci de vraie équité sportive un seul peloton, mais pour lequel on s’abstiendra de toute restriction en matière de préparation dite « scientifique ». L’important étant bien que le meilleur gagne.


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10 réactions à cet article    


  • (---.---.96.60) 19 juillet 2005 10:02

    j’espère que l’auteur de cette bouse n’est pas sérieux...


    • Chem Assayag (---.---.7.127) 19 juillet 2005 10:11

      Voici un commentaire constructif et anonyme. En tout cas le second degré et l’ironie semblent inconnus de son auteur.


      • DVH (---.---.185.50) 19 juillet 2005 16:04

        M’ouais. Ce qui me gêne, c’est le chauvinisme qui veut faire croire que tous les cyclistes se dopent, sauf les Français (ou alors dans des proportions éthiquement correctes). Pauvre France !

        Je signale à l’auteur que les contrôles du Giro ont mis sur la touche beaucoup plus de coureurs que les contrôles du Tour (Pantani, Frigo, Rumsas et j’en passe, j’en passe...), ce qui tendrait à prouver le laxisme de J.-M. Leblanc et consorts.


        • DVH (---.---.185.50) 19 juillet 2005 16:12

          M’ouais. L’auteur laisse entendre que tous les cyclistes se dopent... sauf les français, ou alors dans des proportions éthiquement correctes. C’est absurde. Qui suit un tant soit peu sérieusement le cyclisme peut se rendre compte de l’hypocrisie propagandiste de J.-M. Leblanc et consorts. Les contrôles effectués sur le Giro sont beaucoup plus sélectifs statistiquement (Pantani, Frigo, Rumsas et beaucoup d’autres...)

          Marre de cette fausse objectivité qui cache un vrai chauvinisme. Marre de la mauvaise foi qui voudrait sonner comme le bon sens.


          • (---.---.7.127) 19 juillet 2005 16:48

            Je n’ai jamais dit que les français n’étaient pas dopés et d’ailleurs les affaires que je cite sont liées à des équipes françaises. On peut toujours lire ce qu’on a envie de lire. Par ailleurs vous parlez du Giro comme exemple mais je constate que c’est un coureur italien (Dario Frigo le bien nommé) qui s’est fait prendre il y’a quelques jours. En l’occurrence ce n’est pas la Société du Tour, et là je vous rejoins, qui fait avancer les choses en matière de contrôle mais l’environnement anti-dopage français en général qui fait, et je le maintiens, qu’il est plus difficile - et je n’ai pas dit impossible - pour un coureur français de se doper qu’un lituanien, un colombien ou un américain. Je crois, et je déplore, que le milieu du cyclisme - voir l’UCI par exemple - voudrait qu’on le laisse tranquille avec ses affaires de dopage et qu’on laisse les coureurs faire ce qu’ils veulent.


            • DVH (---.---.185.50) 19 juillet 2005 21:12

              Il me semblait que la phrase :

              Alors bien sûr on constate chaque année le déclin des coureurs français qui sont soumis à des contrôles anti-dopage plus stricts et semblent donc hors course au sens propre et figuré, mais cela n’est finalement pas très grave car le spectacle continue et c’est cela qui compte.

              laissait entendre que les Français étaient « moins » dopés que les autres concurrents. J’ai sans doute mal lu. Je ne dis pas que le Giro est plus sain que le Tour, je dis que les contrôles anti-dopage du Giro ont été plus efficaces que ceux du Tour jusqu’à présent.

              D’autre part, « Giro » ne veut pas dire « cyclisme italien ». Donc l’égalité entre Frigo et Giro ne tient pas (a contrario, Frigo a été exclu du Giro en... 2001 alors qu’il était deuxième du classement).


              • Chem Assayag (---.---.181.239) 19 juillet 2005 21:23

                Peut être pour conclure sur cet échange :
                - fondamentalement la question de savoir si les français sont plus ou moins dopés que les autres m’intéresse peu, ce qui me « préoccupe » c’est finalement le fait que globalement tout le monde semble s’accomoder du dopage dans le cyclisme, dans ce contexte la conclusion de mon papier ne me semble (malheureusement) pas absurde,
                - néanmoins dans la cadre d’une politique globalement plus volontariste en France qu’ailleurs sur le sujet, il est plus difficile pour un coureur français de se doper que pour un coureur étranger, ce qui encore une fois ne veut pas dire que certains francais ne sont pas dopés.

                Voilà.


                • C Assayag (---.---.7.127) 20 juillet 2005 13:00

                  Sur ce sujet je vous invite à lire le chat d’excellente qualité réalisé par le correspondant du journal Le Monde sur le Tour.

                  Chat


                  • DVH (---.---.24.35) 22 juillet 2005 16:14

                    C’est plus clair comme ça. Merci pour ces précisions.

                    J’aimerais partager votre optimisme sur le cyclisme français... Je crois malheureusement qu’il est tout aussi facile de se doper en France et quand on est Français. La mort suspecte du jeune Fabrice Salanson (23 ans !) en est un indice préoccupant. De plus, ce sport est tellement international (il y a des épreuves partout, des équipes de partout) que je ne vois pas ce qui pourrait empêcher un cycliste français de se doper à l’étranger ; a contrario, si les contrôles étaient aussi drastiques en France, comment les cyclistes étrangers pourraient-ils se doper en France... notamment sur le Tour (cf. Rumsas). Sauf à croire que les cyclistes vont plus vite aujourd’hui (« sans se doper ») qu’hier (« en se dopant »).


                    • Guy Van Rinsveld (---.---.64.53) 24 juillet 2005 14:38

                      Stop. Arrêtez votre chauvinisme de bas étage. Sur moins d’une dizaine de réponse, on n’en finit pas de compter le nombre de ’français, ceci, français, pas moi’. Cela dérape du sujet de l’article qui est bien plus insidieux, il tente de faire accepter l’idée que le dopage est une chose normale de nos jours. La nationalité du coureur n’est qu’une simple remarque. Avoir des courses contrôlées et d’autres, non, banaliser le dopage, çà c’est le message. Et là, pas d’accord. Pourquoi ne pas organiser des courses avec de vrais cyclistes, d’autres frelatés ou bioniques avec vélos à pédales ou à moteur. Que sais-je encore ? Tout serait bon pour gagner sa place sur le podium avec les juteux prix qui l’accompagnent. Ce sont des hommes ’cyclistes’ qui méritent l’équité que l’on doit juger dans les courses, pas la qualité des produits qu’ils ingurgitent. Croyez-vous que les spectateurs courraient voir ces courses « nouvelles modes » pour encourager des coureurs et voir la transpiration sur leur front non plus à cause de l’effort mais à des catalyseurs moins nobles. Non, le spectacle ne continue pas de la sorte, l’important n’est pas de gagner ! Imaginer qu’un jour, un peu avant les course, on puissent voir sur nos écrans de TV des spots vantant tel ou tel produit pour gagner les courses. Où irions-nous. La santé, on ne s’en préoccupe pas, me semble-t-il. On oublie Tom Simpson qui, le 13 juillet sur le Ventoux, s’est affalé en pleine course, mort, au sommet d’un col, imbibé de ses produits qui devaient lui apporter la victoire. Innocemment, j’espérais garder quelque chose de pure et de propre avec le Sport (avec un grand ’S’), loin de ce monde de brutes qui ne font plus que se pâmer devant ce dieu ‘Dollar’. Me serais-je tromper ?

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