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Brésil, les six étoiles perdues

Quintuple vainqueur de la Coupe du Monde, le Brésil a aussi laissé échapper de très nombreuses fois le prestigieux trophée. La constellation auriverde pourrait comporter non pas cinq mais onze étoiles avec un peu plus de réussite ...

  • France 1938, l’excès de confiance (défaite 2-1 contre l’Italie en demi-finale à Marseille) : après avoir battu la Pologne à Strasbourg grâce aux exploits de Leonidas, le Brésil retrouve l’Italie en demi-finale. Le sélectionneur se passe volontairement de Tim et de Leonidas pour ce match joué au Stade Vélodrome de Marseille. En effet, les succès contre la Pologne en huitième de finale (6-5 en prolongations) et surtout contre la Tchécoslovaquie en quarts de finale (1-1 puis 2-1 en match d’appui) seront autant de victoires à la Pyrrhus ayant forcé le sélectionneur brésilien à faire récupérer ses deux as. L’excès de confiance des Auriverde les pousse à la défaite face à la Squadra Azzurra. Les coéquipiers de Giuseppe Meazza, champions du monde en titre, se qualifient pour la finale à Colombes face une Seleçao qui a commis un imprudent péché d’orgueil. Loin d’une promenade de santé, cette demi-finale phocéenne se transforme en Berezina pour le Brésil, battu 2-1 face aux médaillés d’or des Jeux Olympiques de Berlin en 1936. L’Italie dresse la guillotine face à ce Brésil qui manque encore d’expérience dans les matches du money time, ceux où la moindre erreur se paie cash. La quête du Graal des Brésiliens attendra après la Seconde Guerre Mondiale.
  • Brésil 1950, le traumatisme du Maracanazo (défaite 2-1 contre l’Uruguay en poule finale à Rio de Janeiro) : le 16 juillet 1950 à Rio de Janeiro, le Brésil tout entier retient son souffle. En poule finale, la Seleçao a pulvérisé la Suède 7-1 puis éparpillé l’Espagne 6-1, Zizinho et Ademir tirant le quintessence de leurs incroyables dons intrinsèques. Dans de ce deuxième tour de la Coupe du Monde 1950, le Brésil jouant une partition sans fausse note, aux airs de requiem pour la concurrence. Mais un terrible effet boomerang va transformer l’apothéose tant attendue en traumatisme national. Tout le Maracaña s’attend à voir à l’Uruguay atomisée à son tour par les Auriverde. A onze minutes du terme, alors que le score 1-1 suffit au Brésil pour être sacré champion du monde à domicile dans cette Coupe du Monde privée de l’Italie orpheline de Superga, Alcides Ghiggia provoque le silence du stade carioca. 2-1, l’attaquant de la Céleste vient de porter l’estocade au gardien mais aussi au stade et au pays tout entier. L’effet underdog propulse l’Uruguay vers le nirvana, un deuxième titre mondial, comme l’Italie en 1938. Alors qu’il se voyait près du zénith, tel Icare face au Soleil, le Brésil chute violemment ... Seuls Frank Sinatra et le pape Jean-Paul II y parviendront après lui. Le gardien brésilien Moacir Barbosa deviendra un martyr, victime du racisme plus que de sa faute d’avoir encaissé ce but maudit. Marqué au fer rouge tel un forçat, Barbosa cristallisera l’ensemble des haines d’un pays qui verra le sceau de la malédiction se rouvrira 64 ans plus tard contre l’Allemagne, à Belo Horizonte : défaite 7-1 en demi-finale, un véritable Radeau de la Méduse dans lequel Neymar et Thiago Silva n’étaient pas montés …
  • Argentine 1978, une différence de buts défavorable (deuxième place derrière l’Argentine au deuxième tour) : au deuxième tour, le Brésil de Rivelino et Zico fait match nul 0-0 avec l’Argentine de Mario Kempes. Les Auriverde imposent ensuite leur hégémonie à la Pologne, laminée 3-1, que l’Argentine n’avait battu que 2-0. Mais face au Pérou, l’Albiceleste va sortir le bleu de chauffe. S’ils gagnent par plus de quatre buts d’écart, les joueurs de Cesar Luis Menotti se qualifieront pour la grande finale de Buenos Aires. Le gardien péruvien, Ramon Quiroga, va encaisser six buts ce jour là à Rosario sous une pluie de papelitos … La polémique naît du fait que Quiroga est né argentin, et n’a été naturalisé péruvien que quelques jours avant le Mondial argentin dont Mario Kempes sera la pierre angulaire avec six buts (trois doublé en fin de tournoi pour el Matador) … Volé par cette parodie de match Argentine – Pérou, le Brésil se contente de la médaille de bronze, battant l’Italie de Dino Zoff dans le match pour la troisième place. A 25 ans, Zico, le Pelé Blanc et idole de Flamengo, vient de rater une première occasion de rentrer dans l’Histoire avec un grand H. Dommage car ce Brésil de 1978, avec Dirceu et Rivelino, était une équipe très compétitive, certes pas à la cheville du concours Lépine permanent qu’étaient l’orchestre virtuose de 1970, mais digne d’un champion du monde grand cru. Le deuxième tour machiavélique imaginé par l’éminence grise de la FIFA, en l’occurrence Adidas et son chef Horst Dassler, était censé séparer le bon grain de l’ivraie tout en garantissant une augmentation du nombre de matches. Mais avec le Brésil de 1978, le bébé est parti avec l’eau du bain. La parodie de match Argentine – Pérou aura au moins permis à l’Albiceleste de se dépuceler à domicile pour épouser les vœux de la junte militaire, face aux autres rois maudits de ce Mundial : les Oranje de Robbie Rensenbrink. Cependant, si ce Brésil aurait mérité un meilleur destin, il ne resta pas dans l’Histoire pour la qualité de son jeu. Le Brésil 1978 était dirigé par le capitaine Claudio Coutinho, un ancien officier militaire diplômé de l’école d’éducation physique de Leipzig, qui pensait que la rudesse européenne devait être intégrée au jeu brésilien. Autrefois, nous avions la samba et l’Europe avait la valse. Ce que nous avons maintenant n’est même pas un foxtrot, commenta cruellement le lyrique João Saldanha. Furieux, les supporters brésiliens présents en 1978 en Argentine brûleront une effigie de Claudio Coutinho. Tout n’était donc pas la faute de Ramon Quiroga, qui dix ans après ce Mondial argentin accusé la presse brésilienne d’avoir mis de l’huile sur le feu en accréditant la thèse du complot argentin …
  • Espagne 1982, la mort du jogo bonito (défaite 3-2 contre l’Italie à Barcelone et deuxième place derrière l’Italie au deuxième tour) : le Brésil de 1982, millésime exceptionnel, c’est un colosse qui s’abat de tout son poids après une chute libre depuis sa tour d’ivoire. Dans son monde hédoniste et utopique, le Brésil de Tele Santana croyait à la victoire de l’esthétisme. En Espagne durant cette Coupe du Monde 1982, il était écrit que la Seleçao gagnerait après une promenade de santé. Il n’en fut rien pour cette Dream Team qui trouva son Golgotha sur la colline de Sarria ... La formule de 1982 crée un OVNI, un groupe de la mort au deuxième tour, Italie - Argentine – Brésil. Deux crocodiles dans un marigot, c’est trop. Alors imaginez trois reptiles au faîte de leur puissance, le champion du monde 1978 face aux triples lauréats brésiliens et aux doubles vainqueurs italiens. Un fauteuil pour trois, et les coéquipiers de Diego Maradona vont se contenter du strapontin pendant qu’Azzurri et Auriverde vont s’affronter pour le précieux sésame qualificatif pour le dernier carré. Auteurs de prestations stellaires, Zico, Socrates, Falcao et consorts s’attirent tous les superlatifs à force de tutoyer la perfection face à l’URSS, l’Ecosse, la Nouvelle-Zélande ou encore l’Argentine. Même le virtuose Diego Maradona ne peut entraver leur implacable marche en avant. 1982 marque le climax de ce Brésil technique et pétillant. Face au grand Brésil de 1982 se dresse l’Italie d’Enzo Bearzot. Ce dernier a imposé le silenzio stampa face aux critiques féroces de la presse. Paolo Rossi, muet durant les quatre premiers matches, aborde ce match décisif avec l’épée de Damoclès. Paria de la nation après l’affaire du Totonero, le buteur de la Juventus va se muer en phénix aux ailes de feu sur la pelouse de Sarria. A Barcelone, ce n’est pas seulement le Brésil de Zico qui s’incline en ce lundi 5 juillet 1982, c’est aussi une certaine idée du football, véritable madeleine de Proust de tant de Brasileiros au pays de Pelé et Garrincha. Le jour où le football est mort, comme ont titré beaucoup d’articles à chaud ou à froid. Le Goliath sud-américain s’incline sur trois coups de fronde du David transalpin, un triplé du revenant Rossi … Un match nul suffit à ce Brésil viscéralement offensif, mais cette équipe a le panache chevillé au corps, les tricampeaos tirent la quintessence de leur football champagne. Socrates égalise après l’ouverture de Rossi qui double la mise. Falcao remet de nouveau le Brésil en selle. Virtuellement en demi-finale, le onze auriverde tombe du Capitole à la Roche Tarpéienne sur un but de renard des surfaces signé Paolo Rossi, à un quart d’heure de l’épilogue. Le jogo bonito a vécu. Douze ans après 1970, la Nazionale a lavé l’affront du 4-1 reçu à Mexico face au roi Pelé. L’apothéose de Pelé contraste avec le terrible effet boomerang qui vient sonner le glas des espoirs de Zico et Socrates. Ce dernier sera parmi les premiers à considérer que les vainqueurs de 1994, Carlos Alberto Parreira en tête, avaient franchi le Rubicon en jouant à l’européenne, aux antipodes de l’ADN national. La Seleçao 1982 reste un totem, car par ses fulgurances et ses prouesses indélébiles, elle avait atteint la quadrature du cercle. Au Brésil, les nostalgiques ont les yeux de Chimène pour cette équipe de légende, loin des calculs d’épicier et autres apothicaires du football, loin du catenaccio contre laquelle le pays avait été le parfait antidote en 1970. Seuls, par la faute du cruel processus de sélection naturelle décrit par Charles Darwin, lui ont manqué les lauriers mondiaux, qui viendront couronner l’épouvantail italien, auteur d’un exploit majuscule contre le Brésil, performance paradoxale après être passé si près du précipice au premier tour (le Cameroun aurait devancé l’Italie sans un but valable de Roger Milla refusé contre le Pérou) …
  • Mexique 1986, le penalty raté de Zico (défaite 4-3 aux tirs aux buts contre la France en quart de finale, 1-1 après prolongations à Guadalajara) : quatre ans après, c’est une autre équipe parée de bleue qui va se muer en bourreau du rêve brésilien pour une génération vivant son chant du cygne, une Joconde privée de la gloire qu’elle aurait tant mérité. Génération sacrifiée, c’est ce qui revient quand on évoque le Brésil de la période 1982-1986 … Génie offensif nourri au nectar et à l’ambroisie par les fées du destin, l’immense Zico rate un penalty décisif face à un Joël Bats en état de grâce. Clé de voûte du système de Tele Santana, Socrates va lui défaillir pendant la séance de tirs aux buts. Son alter ego français, Michel Platini, ne fera pas mieux après ce match en forme de concours Lépine du beau jeu. Mais Luis Fernandez sort du cheval de Troie hexagonal pour le tir au but décisif sur la pelouse de Jalisco. A Guadalajara, le milieu de terrain du PSG qualifie les Bleus pour le dernier carré. Comme Ferenc Puskas, Alfredo Di Stefano, Eusebio ou encore Johan Cruyff, les artistes associés Zico et Socrates ne seront jamais champions du monde, ils rejoignent l’aréopage des rois maudits. Mais le souvenir de leurs arabesques, indélébile, fait se consumer d’impatience ceux qui rêvent de revoir une telle équipe fouler les pelouses mondiales sous le maillot jaune or. C’est une douce utopie, tant l’époque a changé. Le football 2.0 à l’européenne a fait son apparition, et le jogo bonito des gamins qui ont appris sur le sable de Copacabana ou dans les favelas de Rio de Janeiro n’existe plus que dans l’imagination nostalgique des anciens. Broyés par les fourches caudines des diaboliques équipes européennes des années 80 au réalisme implacable, les Brésiliens et leur technique de velours seront victime d’une longue usure du pouvoir, 24 ans de disette avant de gravier l’Everest. Comme un symbole, le sherpa de la figure de proue Romario aura pour nom Carlos Dunga, capitaine courage mais sans génie de la Seleçao de 1994. Un quart de siècle après l’apogée de 1970 et ses fulgurances d’anthologie, le réveil fut brutal pour le Brésil. Mais une quatrième étoile était au rendez-vous, avec pour clé de voûte une discipline tactique et physique totalement radicale par rapport aux années 80, celle de l’insouciance. Mais comme le dit si bien l’esthète qu’était Johan Cruyff, la qualité sans résultat, c’est inutile. Le résultat sans qualité, c’est ennuyeux. De 1986 à 1994, l’inutile Brésil est donc devenu ennuyeux, et les magiciens ont laissé leur place aux gladiateurs ... Solide comme Fort Knox à défaut d’avoir le panache d’un samouraï.
  • France 1998, orphelins de Romario et d’une défense perméable (défaite 3-0 contre la France en finale à Saint-Denis) : Romario exclu du tournoi par Zico, la pression s’accentue sur Ronaldo, l’alpha et l’oméga du football mondial, plébiscité meilleur joueur de la planète en 1997 à force de pérenniser les exploits et de cannibaliser les pelouses. Electron libre au Barça, Rivaldo participe au feu d’artifice brésilien mais les lacunes défensives vont se révéler rédhibitoires en finale, malgré l’expérience de Carlos Dunga et de Claudio Taffarel. Les troupes de Mario Zagallo abordent le bras de fer de Saint-Denis avec un Ronaldo encore groggy de sa crise d’épilepsie … Titularisé sous le lobbying de Nike, le Ballon d’Or sera éclipsé par son successeur au palmarès du trophée, Zinédine Zidane, stratosphérique dans cette finale avec un doublé de la tête. Le KO est donné par Emmanuel Petit en toute de fin match. 3-0, le Brésil n’a pas existé, le tocsin avait sonné en demi-finale face aux Pays-Bas. Claudio Taffarel avait offert un sursis à son pays par une magnifique séance de tirs aux buts, mais Zidane n’a pas laissé l’ombre d’une chance aux Brésiliens.

    Les autres Seleçao n’étaient pas dignes du titre, pas plus en 1954, 1966, 1990, 2006, 2010 ou 2014.

    Aucun autre pays que le grand Brésil ne peut revendiquer autant de couronnes mondiales perdues (ni gagnées, d’ailleurs !) au panthéon de la Coupe du Monde :

  • Allemagne en 1966,1970 et 2010
  • Angleterre en 1970 et 1990
  • Argentine en 1990 et 2006
  • Belgique en 2018
  • Croatie en 1998
  • France en 1958, 1982, 1986 et 2006
  • Hongrie en 1954
  • Italie en 1990 et 1994
  • Pays-Bas en 1974, 1978, 1998 et 2010
  • Portugal en 1966 et 2006
  • Roumanie en 1994
  • Uruguay en 2010

    Globalement, le Brésil récent aime bien la position d’outsider, a contrario de l’âge d’or du roi Pelé où les Auriverde étaient parmi les favoris en 1958, 1962 et 1970 …

    En 1994 aux Etats-Unis, la Seleçao se révèle le cheval de Troie du continent sud-américain : la Colombie est présentée favorite par le roi Pelé, l’Argentine flambe au premier tour avec un Diego Maradona de gala qui offre des montagnes russes d’adrénaline pour son ultime World Cup … Moins brillant mais plus solide, le Brésil résiste au traditionnel phénomène de la Coupe du Monde, épreuve qui s’apparente plus à un marathon qu’à un sprint : le pic de forme au premier tour est souvent contredit dans les matches à élimination directe, les fameux matches couperet (tel le Danemark en 1986, le Nigeria en 1998, l’Espagne en 2006 ou encore l’Argentine en 2010, tous des lièvres partis sur les chapeaux de roue avant de se casser les dents sur la carapace de tortues en huitièmes ou quarts de finale). Sans être insolent de supériorité, le Brésil de Carlos Alberto Parreira remplit le cahier des charges en passant les tours les uns après les autres grâce à Romario, Bebeto et Dunga, ses trois chevilles ouvrières qui avaient permis à la Seleçao de triompher en Copa America en 1989. Pour l’émotion, on repassera, l’Italie de Baggio ou la Roumanie de Hagi, le Maradona des Carpates, auront offert plus d’adrénaline au public de New York (East Rutherford) et Los Angeles (Pasadena).

    En 2002 au Japon et en Corée du Sud, le Brésil de Luiz Felipe Scolari a tout d’une imposture, qualifié par la petite porte en novembre 2001 face au Venezuela dans les barrages de la CONMEBOL. Mais dans une Coupe du Monde à nulle autre pareille où toute vérité cartésienne s’effondre comme un château de cartes, l’hécatombe des favoris profite aux outsiders : Turquie, Sénégal, Corée du Sud, Etats-Unis mais aussi les deux géants du football mondial, le Brésil du phénix Ronaldo et l’Allemagne du mur Oliver Kahn, la Mannschaft étant elle aussi passée par les barrages en Europe, face à l’Ukraine de Shevchenko. Le miroir aux alouettes du rêve français ou des desseins de l’Argentine aura servi le Brésil pour venir coudre une cinquième étoile sur le maillot jaune, véritable bâton de maréchal pour le chat noir, Rivaldo, accusé tel Barboa en 1950 de la défaite brésilienne aux Jeux Olympiques d’Atlanta en 1996. De bouc-émissaire, le Ballon d’Or 1999 est devenu un des trois talismans du célèbre 3R de 2002 : Ronaldo – Rivaldo - Ronaldinho.

    Reste aux héritiers de Pelé à briser, 58 ans après la première couronne mondiale brésilienne en 1958 à Stockholm, la malédiction des Jeux Olympiques en 2016 à Rio de Janeiro. Médaillés d’argent en 1984 à Los Angeles (contre la France en finale), en 1988 à Séoul (défaite contre l’URSS en finale) et en 2012 à Londres (défaite contre le Mexique en finale), médaillés de bronze en 1996 à Atlanta (défaite contre le Nigeria en demi-finale) puis en 2008 à Pékin (défaite contre l’Argentine en demi-finale).

    Mais à la malédiction olympique s’ajoutera celle de 1950, de l’échec brésilien à domicile en tant que pays organisateur d’une grande compétition, le boomerang du cauchemar du Maracañazo étant revenu en pleine face au pays un certain mardi 8 juillet 2014 face à l’Allemagne qui allait elle briser la malédiction des continents pour l’Europe, quelques jours plus tard à Rio de Janeiro en finale de la Coupe du Monde.

    Ce tournoi olympique en terre carioca sera le juge de paix du Brésil avant de se rendre en Russie pour la Coupe du Monde 2018, face à tant de prétendants pour les coéquipiers de Neymar, qui sacrifiera la Copa America du centenaire en cette année 2016. Mais la Copa America, beaucoup de géants ne l’ont jamais gagnée, tels Pelé, Di Stefano, Zico, Maradona ou encore Messi.

    Les étoiles perdues ne comptent vraiment qu’en Coupe du Monde au pays du Corcovado …


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3 réactions à cet article    


  • Clark Kent NEMO 5 novembre 2018 10:12

    Si le Brésil n’avait que le foute comme projet de société, l’avenir ne serait pas aussi sombre pour les populations d’Amazonie et des favelas qui ont du souci à se faire.

    Mais le ballon rond va leur donner du rêve.

    Affligeant !


    • Axel_Borg Axel_Borg 5 novembre 2018 10:30

      @NEMO

      Le problem du Brésil est le meme que celui de beaucoup de pays latins, une corruption de la classe politique qui pose d’énormes problèmes de crédibilité de la démocratie, sans parler de l’insécurité à Rio de Janeiro et de ce faux système de castes représenté par les favelas.

      En y ajoutant le racisme en vigueur depuis Barbosa (1950) voire meme avant, et des inégalités criantes (le Brésil est très mal classé à l’IDH), d’où le lancement de la fondation Senna par Viviane Senna en 1994 après la mort d’Ayrton, le héros national.

      Car ce dernier, fils d’un grand propriétaire terrien, avait conscience, comme son compatriote et rival Nelson Piquet (fils de ministre) d’être un ultra-privilégié, loin du destin de footballeurs nés dans le ruisseau comme Garrincha, Romario ou Ronaldo.


    • zygzornifle zygzornifle 5 novembre 2018 12:59

      Le crétinisme ne touche pas que la France partout ou il y a du ballon il y a du cerveau qui ne tourne plus rond .....

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