• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Les premiers pas d’un journaliste : le parcours du combattant

Les premiers pas d’un journaliste : le parcours du combattant

Le jeune journaliste peu expérimenté mais hautement qualifié, peine à faire ses premières dents dans la jungle des médias. Ne pouvant accéder au pinacle de la profession, la rémunération à la pige lui est contrainte. Pourtant,la pige est une bonne pratique pour débuter dans le journalisme. Faut-il toutefois, s’armer de persévérance !

Pour les plus curieux, le déroulement du monde, les péripéties des vivants et le simple fait d’apposer son esprit critique sur le papier génèrent une passion. Pour d’autres, devenir journaliste est synonyme d’un heureux parcours de circonstance. Néanmoins, écrire articles sur articles, en respectant un bouclage enjoint, nécessite de la patience en plus d’un sacré tempérament face aux obstacles de ce métier impitoyable mais exaltant.

Entre mythe et réalité, il existe un profond fossé. L’emploi précaire des pigistes est plus que jamais d’actualité. Le chômage concerne précisément 1704 journalistes. La nouvelle génération des "chevaliers de la plume" n’est pas épargnée. Côté salaire, les pigistes ne sont pas à proprement parlé, gagnants. D’après l’Institut Français de Presse, le salaire moyen des journalistes, tous statuts confondus est de 2591 euros bruts mensuels. Alors que celui des pigistes avoisine 1600 euros bruts mensuels. L’an dernier, la Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels (CCIJP) répertoriait 35539 journalistes professionnels contre 6374 pigistes. Autre inégalité, les femmes bien qu’elles soient plus diplômées que leurs pairs masculins, subissent la pige. Plus d’un pigiste sur deux est une femme : 475 femmes contre 458 hommes. (1990.)

La rémunération à la pige est une contrainte plus qu’un choix. Pourtant, c’est un bon moyen pour débuter une carrière. Faut-il toutefois, s’armer de persévérance ! Pieds à l’étrier, dictaphone et téléphone en poche et appareil photo au cou, est l’attitude du preux "chevalier de la plume." La quête d’informations terminées et les sources vérifiées, la rédaction peut se faire. Généralement, le pigiste écrit à l’écart des organes de presse. Ainsi, peut-il oeuvrer à l’aide de sa "panoplie du bon rédacteur" (ordinateur, fax, Internet) chez lui au calme.

La loi Cressard prévoit : "toute convention par laquelle une entreprise de presse s’assure moyennant rémunération, le concours d’un journaliste professionnel [...] est présumé être un contrat de travail. Cette présomption subsiste quels que soient le mode ou montant de la rémunération ainsi que la qualification donnée à la convention par les parties."

Sources : CIVARD-RACINAIS Alexandrine et Edith RIEUBON, Devenir journaliste, l’Etudiant 2000.


Moyenne des avis sur cet article :  4.2/5   (10 votes)




Réagissez à l'article

3 réactions à cet article    


  • Bertrand C. Bellaigue BERTRAND C. BELLAIGUE 25 août 2005 17:37

    Chère consoeur, quand j’ai débuté dans ce métier, il y a longtemps, mon premier rédacteur en chef qui était britannique dans cette agence de guerre américaine m’a dit ceci :

    « Vous voulez être journaliste. je ne peux pas vous en empecher, mais sachez bien que c’est un »métier de chien« - le plus beau du monde en tout cas, mais que vous n’y ferez jamais fortune. Il faudra aussi vous persuader que votre article de ce soir dont vous êtes si fier sera demain matin à la poubelle et que vous aurez de la chance s’il sert à envelopper du poisson frais ».

    Il me dit ensuite :« soyez sur les rails à 25 ans, faite vous recruter par une grande agence de presse, ou un important organisme de presse (tv-radio) car dans l’avenir les journaux quotidiens seront trop pauvres - ou trop radins - pour entretenir des correspondants ou des envoyés speciaux à travers le monde. »

    Ceci dit, chère consoeur, vous avez peut être de la chance actuellement : J’ai l’impression que lère des femmes a commencé dans la presse, en depit du pourcentage encore tropbas des femme qui y font leur chemin. Tandis que les « petits marquis » de la capitale, habitués des lambris dorés de palais nationaux préfèrent demeurer au sein de leurs petites familles, ou ne courir aucun risque (sinon celui d’être viré ) dans leurs salles de redaction climatisées, les « filles » - les jeunes femmes - sont prêtes à partir n’importe où vers dans n’importe quelle guerre. Elle y sont souvent remarquables, acharnées, infatigables malgre leurs traits tirés après une semaine de veilles, elles font d’excellents papiers ou synthèse. Elles snt précices, claires, fréquamant bien plus que leurs confrères. Ne me demandez pas pourquoi, je l’ignore. Elle sont regoureuses. Je pense à toutes celles auxquelles vous pensez aussi probablement, les mortes en mission , les vivantes, les rescapées de divers médias.

    Pour une jeune journaliste ( stagiaire ou pigiste ) cela devrait être un formidable challenge.

    Avez vos sonné aux portes de l’AFP, 13-15 Place de la BOurse Paris 75002. Etre diplomée peut servir, parler trois langues est une condition sine qua non à lo’Agence. Vous pourrez même leur dire que Bertrand C. Bellaigue, ancien chefs de bureau pendant quante ans vous a conseillé de le faire. (En espérant qu’ils se souviennent de moi ) Les pariodiques feminins sont aussi un mine je pense (?)

    Le rôle de pigiste peut être frustrant. Cela depend bien sûr de l’endroit om vous vivez et de l’impotance du média pour lequel vous pigez...

    Entretemps faite vous les dents sur « AgoraVox » mais en suivant strictement les regles de notre métier.

    Ce qui se résume (en ne le souhaitant pas ) à ne pas envoyer une depêche si l’on n’est pas absolument sûr qu’elle est exacte après plusieurs impitoyables vérifications. Le danger actuel qui nous menace est que les progres de la technologie ( internet ou telephone satellitaires + ordinateur + caméra numérique ont réduit à l’instantanéité l’espace temps existant entre un fait et sa diffusion et à l’impattience souvent abusive de certains rédacteurs en chef. Je ne crois pas que les prestations soient payées par AgoraVox Mais pour vous ce sera un excellent exercice. Peut-être même, - c’est moins certain - une façon de vous faire connaître.

    Pour terminer je vous conseille - quand vous vous présentez - de ne pas trop insister « à vos hautes compétences ». Ou bien on s’enmoquera ou bien on en dira comme l’a faitin un ministre des affaires étrangères français au sujet d’un jeune diplomate sorti de l’ENA « Suffisant, insuffisant ».

    Vous pourrez le dire dans quarante ans et encoe cela n’est sûr. L’enseigneemnt professionnel fait gagner du temps, à condition de ne pas transformer en « clônes » les etudiants qui le suivent. L’exp&rérience acquise au jour le jour est infiniment plus importante. Ne pas mépriser les faits divers ( faits de sociétés). On n’y perd pas sa dignité mais on y gagne des trésors sur la condition humaine. A condition de pas y passer sa vie. Un an ou deux. Ensuite être capable de faire à peu près de tout, y compris de surveiller ce qui tombe sur l’écran de votre ordinateur ou corrogr les cnneries des correspondants ! .

    Enfin, si vous en avez le temps et l’envie l’internet ( Google- Copernic) sont des sources inépuisabe de d’information. A condition de recouper, et recouper et encore recouper et avoir une connaissance suffisante de l’évènement qu’on suit.

    Bien à vous

    Bertrand C. Bellaigue Rédacteur en chef AFP ex-chef de bureaux de l’AFP à L’Etranger (ER)


    • jane (---.---.186.24) 17 août 2006 14:46

      Bonjour ! Voila je rentre en seconde, et j’ai choisis l’option économie. J’aimerais décrocher un bac ES et faire du journalisme plus tard.. alors voici ma question : Quelle est la meilleure branche (S, ES, L) pour faire journaliste ? Est-il mieu d’étudier le journalisme en France ou à l’Etranger après le bac ? Merci pour une réponse rapide à ma question, Jane.


      • Florence (---.---.201.202) 17 août 2006 15:11

        Salut ! Peu importe le baccalauréat que tu choisiras, l’important c’est de savoir écrire et surtout d’aimer l’écriture. Si tu as la ferme intention de devenir journaliste, les études que tu feras après le bac déterminerons tes aptitudes. Pour ma part, j’ai eu un cursus classique à l’université : Sciences de l’Information et de la Communication. Puis je me suis exercée à la rédaction notamment sur le site Agoravox. Depuis, j’écris pour un mensuel bordelais. Cependant, il ne faut pas oublier que ce métier peut-être parfois cruel, car ce n’est pas grâce que tu deviendras riche... Mais si tu considères que l’écriture est ta passion, alors le journalisme sera ta voie. N’hésites pas me poser des questions. A bientôt !

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès