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François Pinault abandonne l’Ile Seguin pour l’Italie : un symbole de l’hostilité française vis à vis des entrepreneurs ?

Ile SeguinLes avis semblent assez unanimes sur le retrait du projet de fondation d’art contemporain de François Pinault sur l’Ile Seguin :

Marc Blondeau, consultant en art moderne et contemporain dans Libération : "C’est, naturellement, très dommageable pour la France. Nous avions bien besoin, dans la capitale, d’un musée doté d’une collection aussi remarquable que la sienne, complémentaire des autres lieux d’art contemporain, dans lesquels il y a des expositions provisoires, mais pas de fonds permanent."

"Quel effet ce retrait aura-t-il sur la place de la France dans le monde de l’art ? Evidemment désastreux pour l’image de la France. On dira qu’une fois de plus, elle s’enfonce dans les problèmes administratifs au lieu d’aller de l’avant."

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Le projet était entièrement financé par le milliardaire et il y avait déjà englouti 20 millions d’euros. Raison évoquée par François Pinault, trop de retard, trop de complexité et de lourdeurs administratives, il a décidé d’installer sa fondation à Venise, en prenant le contrôle du Palais Grassi à Venise pour 29 millions d’euros. (photo AFP Philippe Desmazes)

Jean-Pierre Fourcade, maire de Boulogne Billancourt, répond à François Pinault et reconnaît qu’ "Il est très difficile, en France, de construire une fondation muséographique privée compte tenu de toutes les lois et de tous les textes qui régissent l’urbanisme."

Le Maire-adjoint de Boulogne-Billancourt, Thierry Solere, à qui j’ai passé un coup de fil pour l’occasion, insiste sur le fait que la raison essentielle est le blocage et le retard généré par les recours au Tribunal administratif de deux associations d’environnement, "qui comptent moins de 30 personnes chacune" et regrette bien entendu le retrait du projet, les élus franciliens sont tout aussi désolés.

"Le 24 décembre dernier, tout se bloque. La négociation entre la municipalité et les défenseurs de l’environnement a capoté. Les associations estiment trop denses les projets immobiliers sur l’ensemble des terrains Renault et déposent un recours en contentieux au tribunal administratif de Versailles. Celui-ci ne devant pas statuer avant un an, la ville se voit contrainte d’alléger le plan de 63 000 m2."

Jean-Jacques Aillagon reporte les propos de François Pinault : « C’est bien parce qu’il est découragé qu’il préfère clore le chapitre. Avec beaucoup de tristesse ».

Capture020Je trouve très intéressantes les quelques réactions de citoyens de Boulogne-Billancourt sur le blog de Thierry Solere :
« Bon débarras !! non mais pour qui il se prend le milliardaire ? »
"On est vraiment déçus de ne pas voir stationner des centaines de bus déversant des hordes de japonais sur l’ile Seguin comme sur la place de la Concorde..."

Il est vrai que le lieu était très symbolique du monde ouvrier (photo Renault Communication), de quoi alimenter la polémique.

Et vous, qu’en pensez vous ?

« Bon débarras le milliardaire » ou « quel dommage pour la France ? »

Voir aussi les commentaires du Monde,

Et le magnifique reportage photo historique de l’île Seguin.


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1 réactions à cet article    


  • Vincent (---.---.240.71) 19 mai 2005 09:06

    Sont-ce vraiment les lourdeurs de l’administration française qui ont conduit François Pinault à renoncer ? Il me semble pourtant que ce dernier compte nombre de relations politiques (y compris à L’Elysée) qui lui auraient assez facilement permis de faire sauter ces lourdeurs... Mais si l’on considère l’affaire sous un autre angle, ne vaut-il pas mieux investir 30 millions à Venise plutôt que 200 à Boulogne quant l’avenir est rendu incertain par l’affaire Executive Life ? L’intelligensia parisienne a conspué d’une seule voix l’administration et son incapacité à s’engager sur des projets ambitieux, mais est-ce vraiment sa faute ? François Pinault n’a-t-il pas tout simplement été prudent ? N’a-t-il pas choisi de « réduire la voilure » face aux incertitudes du climat ?

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