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Quand le génie du vaudeville se raconte...

Feydeau, tout le monde connaît. Et chacun souvent choisit son clan : soit on adhère, soit on déteste. 

Cette fois-ci, point d'ultime reprise d'un classique de l'auteur, mais un spectacle entre drame, féérie et opérette, qui raconte la vie méconnue de cet auteur. Attention pépite en vue.

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C'est dans une nouvelle salle perchée sur les hauteurs du 19ème arrondissement, que se donne une série de représentations de "L'Empereur des Boulevards", un objet théâtral original, racontant en 1H20 la vie de Georges Feydeau, auteur à succès que l'on ne présente plus. Tout le monde connaît "Le Dindon", "Le Fil à la Patte", mais que sait on rééllement de la vie de cette homme ? Loin du vaudeville qu'il donne à jouer sur scène, on découvre l'existence d'un homme paradoxale, joueur, lâche, fou et désarmé face à un succès qui le dépasse. 

On y retrouve ses contemporains : le couple Guitry, la grande Sarah Bernhardt, Raimu et des personnages tout droit échappés de ses pièces à succès. Mais raconter Feydeau, c'est aussi raconter une époque : celle des maisons closes rue Chabanais, des salons mondains chez Maxim's, des petits arrangements dans les grandes salles parisiennes, des danseuses de can-can à la cuisse légère. Et dans cette fresque tout y est. Dans le moindre détail, tel le "galop infernal" de Jacques Offenbach. 

Oui tout y est, Et tout est sublime. Raffiné. Esthétique à souhait. Une montagne de costumes dignes des grosses productions voisines. Une bande originale à donner le frisson. Une mise en scène au cordeau. Et des comédiens incroyables. L'auteur et metteur en scène Olivier Schmidt donne là quelque chose de rare : un hommage au théâtre, une mise en abyme permanente. On pense immédiatement à Michalik. Et pourtant ce n'en est pas car le traitement est objectivement propre à son créateur qui ne copie rien. On pense au cinéma. Mais le jeu proposé ici est théâtralement pointu. En tête Julien Hammer un jeune comédien sur qui repose "le rôle" de Feydeu. Il est parfait. La stature, le regard, la voix. Les autres comédiens enchanteurs aussi. Les femmes, Severine Wolff et Alexandra Magin, donnent à la pièce, par leurs personnages interposés, un élan de douceur terrien, tantôt émouvant ou violent, avec une sublime justesse.

Les seconds rôles (mais peut on vraiment parler de comédiens de second plan dans ce ballet) sont le liant idéal. Le metteur en scène interprète un personnage incroyable, dont on ne peut rien révèler absolument touchant et désarmant. Mais ca, il vous faudra le découvrir par vous même. 

On apprend l'Histoire avec son H majusucle. On apprend toute une époque. On apprend la naissance des succès de Feydeau .

Le théâtre quand il est aussi bien fait est imanquable. On aime et admire l'énergie de cette compagnie. On ressort de là en ayant appris, ému aux larmes, quelques rires en tête, la tête chargée de belles images. Et n'est ce pas là le principal but du divertissement ?

F.D

 


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fantinedupont


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