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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Marcel Scipion (1922-2013) / 2. La Montagne se meurt

Marcel Scipion (1922-2013) / 2. La Montagne se meurt

« Si vous mangez le pain blanc avant le pain noir c'est difficile d'y revenir ».

Serre_de_Montdenier, le pays de Scipion, vu_de_Majastres 2013 Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 Unported Auteur Sébastien Thébault

 

Les hameaux déchus de la montagne enrichissent la plaine comme la Durance enrichit la Crau. Les petits-fils auront-ils seulement à cœur de s’intéresser à la vie des leurs, avant ? Les descendants ne reviennent plus. Ce serait difficile de revenir en arrière ; si la ferme a l'électricité, l'eau provient d'une source... il n'y a pas de toilettes, pas de salle de bains.

Son hameau de Vénascle, à 950 mètres d’altitude, a été colonisé par les Belges. Son voisin qui ne vient jamais a acheté 800 hectares... 

Comme c'est le cas concernant nos vignerons du Midi, il tient à redresser un a priori tenace sur ces « fainéants » de méridionaux, qui, à partir de dix heures, discutent en groupes, ou jouent aux boules en buvant le pastis. Conçoivent-ils qu'en plein été, si la journée de travail commence à 4 heures, vers 11 heures, la journée dite “ de longue ” ou coupée en attendant que passe le gros de la chaleur, est loin de faire d'eux des oisifs ? 

Les Parisiens pourtant, tout comme chez nous les touristes en général, à l'exception de quelques énergumènes, Scipion ne leur fait pas mauvaise figure, plein de pitié qu'il est pour ceux qui vivent dans la capitale. Mais lui ne se trouve pas bien à Paris. 
« Il faut savoir ce que l'on aime... » La Montagne, J. Ferrat, 1967. 
 
On monte chez les rares paysans qui restent. 
Une fois, des randonneurs s'exclament : 
 
« Regarde, il la prend par derrière ! 
— Et comment voulez-vous qu'il fasse, réagit Scipion, à propos du bélier dans ce que les gênes ont commandé à la bête de faire. » 
Les échanges profitent à tous ; il leur vend du miel, ils sont contents, cela lui a donné des contacts avec toutes sortes de gens, même hauts placés. 
 
Haute vallée_de_l'Ubaye,_Maurin, hameau de Maljasset, 2013 the Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 Unported Auteur Anabase4
 
Plus gravement, Marcel Scipion s’inquiète de la montagne qui se meurt, des gouvernants qui laissent faire. « La vallée de l'Ubaye je n'y étais plus allé depuis vingt ans, les hameaux abandonnés, les maisons, quelques estivants de Marseille et d'ailleurs. Faut l'aider, la montagne, permettre de vivre de la terre, la montagne réservoir de produits naturels qui permettraient aux hommes des villes, anémiés, détraqués, de se remettre. Faut un certain courage à vivre là. Il faut des paysans mais instruits c'est mieux. Le député est un avocat, les élus ne sont pas des ruraux... il faut que les agriculteurs s'impliquent parce qu'ils savent... restructurer, aménager la montagne... » (pardon pour les répétitions : c'est de l'oral retranscrit). 
 
Un demi-siècle en arrière, rien que pour la montagne, Scipion n'aurait pu se figurer la perte des prairies, des fleurs sauvages, les dégâts induits par la suppression des haies et bocages... Ah ! le remembrement, une sacrée bonne idée ! Et pour ses abeilles, pouvait-il anticiper le varoa, le frelon asiatique, tout ce que le mondialisme apporte de “ si bon ” et ce, de plus en plus... 
 
Cette prise de conscience ne date pas d'hier. Il y a bien cinquante ans qu'elle s'est formée. Avec le témoignage de Scipion, l’inquiétude dépasse ce qui n’était qu’extravagance de nantis au début, et qui, petit à petit est devenu une obligation sans quoi nous allons à une catastrophe de plus en plus annoncée. Opposants systémiques, ne racontez pas d'histoires, la nature n'opère pas d'elle-même des changements aussi rapides et brutaux ! 
 
Pelotes de chanvre filées en 1826, musée de St-Paul-sur-Ubaye 2006 the Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International license Auteur JYB Devot
 
De timide, le changement de cap devrait se préciser avec moins de bagnole, moins de produits venus de l'autre bout du monde. Fichtre, des fraises du Chili en décembre ! surréaliste ! Plus de proximité, finie l'obsolescence programmée (un moyen de museler un capitalisme aussi fou que meurtrier). 
Cinquante ans ont passé... S'il faut en arriver à un siècle de tergiversations, ce n'est plus la peine, c'est foutu ! 

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20 réactions à cet article    


  • Durand Durand 6 avril 11:12

    @Jean-François Dedieu

    « Il faut des paysans mais instruits c’est mieux. »

    J’ai plusieurs fois rencontré Marcel Scipion, notamment lorsque je venais visiter un de mes ruchers sur la route de Venascle – il s’arrêtait toujours quand il voyait mon fourgon ou mon camion) mais aussi parce qu’il était ami avec mes voisins de bergers – des “authentiques“, eux aussi – lorsque j’habitais du côté de Barème et où j’étais toujours invité à partager le dîner…

    Effectivement, que n’aurait-il pas écrit s’il avait eu plus d’instruction !… Giono serait passé pour un vulgaire “parisien“… Cependant, à l’oral, il était intarissable et son amour et sa connaissance de la montagne, très communicatifs, vous laissaient à la fois nostalgique et plein d’espoir. Instruit, il l’était mais par la magie de sa curiosité et de son bon sens…, un autodidacte, un homme libre.

    Merci pour cet article et j’encourage ceux qui aiment lire et qui aiment l’authenticité à se procurer ses livres…

    ..


    • eau-mission eau-mission 6 avril 12:50

      Bonjour @Durand

      C’est la première fois que j’entends comparer l’apiculteur à un chirurgien.

      En ce bistrot virtuel où se commentent les exploits des pilotes de drones, qui comprend l’authenticité ?
      Si la vie à la même époque, racontée avec un accent différent vous tente, suivez la visite virtuelle à cette adresse.

      Quand M.Scipion regrette que les élus ruraux soient trop rarement des paysans, j’apporterais une nuance : on peut rêver que des gens vivant dans les dossiers puissent défendre un pays via les liens personnels qu’ils y ont tissé. Car la tendance à décider toujours plus sur la représentation des choses me semble irréversible.

      Mais les paysans qui aiment leur pays sont-ils encore assez nombreux pour que leur vote soit décisif ?

      J’aimerais bien savoir ce que devient la réforme de l’ICHN. L’@Aristide local semblait avoir des notions administratives sur le sujet


    • Durand Durand 7 avril 00:01

      @eau-mission

      Je pense sérieusement à rédiger un article sur la mutation de l’apiculture en vulgaire production de miel mais là comme dans tous les domaines, la cupidité obère le savoir – car on sait depuis longtemps que sélectionner les abeilles leur serait fatal – et le résultat est effroyable.

      D’une part, jamais l’apiculture nationale n’a produit aussi peu de miel,… mais pire, les techniques de sélection utilisées pour produire si peu, après avoir achevé l’abeille noire locale, produisent désormais des hybrides, certes très productives mais tellement appauvries génétiquement qu’on en vient à changer les reines de toutes les ruches deux fois par an, alors que certaines de mes reines noires assuraient un dynamisme honnête à leur colonie trois saisons consécutives… Pire encore, si une mortalité des ruches de 4% par an était considérée comme normale, elle atteint aujourd’hui 100% chez certains producteurs et entre 20 et 40% en moyenne nationale.

      Et ça s’aggrave d’année en année…

      « La sauce coûte plus cher que le poisson ! », aurait lâché Marcel Scipion devant la tournure des choses.

      … Mais le président du plus ancien syndicat apicole est un très gros producteur de “reines-de compète-incapables-de-finir-une-course“ et changer les reines deux fois par an, c’est deux fois mieux pour les affaires, alors…

      Et les collègues, faut bien qu’ils nourrissent leur famille, alors…

      Et le ministre, il n’est pas au courant et il n’est pas payé pour faire des vagues, alors…

      Alors, on a assassiné l’abeille noire et il n’y a personne à l’enterrement…

      Alors pour mon article, je ne sais pas encore par où commencer. J’hésite entre ça, plus haut et le viol du sacré, entre le deuil et la colère, aussi, sans doute.

      ..

      https://www.abeillesenliberte.fr/pourquoi-les-abeilles-meurent-une-cause-oubliee/

      https://www.abeillesenliberte.fr/faut-il-changer-les-reines-chaque-annee/

      ..

      En 1967, on savait déjà…

      https://www.apidologie.org/articles/apido/pdf/1967/04/Ann.Abeille_0044-8435_1967_10_4_ART0002.pdf

      ..


    • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 7 avril 05:27

      @Durand
      merci Durand même si votre prolongement est si triste et alarmant alors que l’information basique, pour une conscience lambda, en reste à la chimie empoisonneuse, au varroa (ah ! j’apprends qu’il faut deux “ r ”” ), et au frelon asiatique.
      Si je comprends bien, ce que vous avez à dire, au point de révéler une réalité, rejoint le côté sombre des exploiteurs, ces agro-industriels par ailleurs voleurs d’eau, addicts aux produits suite à la lâche politique de marché ouvert aux truands mondialistes, de la part de nos gouvernants complices. 
      Dépassant le credo sudiste qui me pousse ponctuellement à louer plutôt culturellement tout le Midi, des Pyrénées à la Durance et aux vallées occitanes d’Italie, en ne disant pas le lapidaire « c’était mieux avant » mais plutôt qu’il est suicidaire de ne pas tenir compte des apports du passé, je reste interloqué par vos révélations ! 
      Encore merci d’ouvrir les yeux aux candides encore crédules que nous sommes, au troupeau que de fait nous formons !  


    • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 7 avril 05:39

      @Durand
      en toute modestie, dans le cadre d’un projet d’édition même à petite échelle, à la suite des articles sur Marcel Scipion, me donneriez-vous la permission de faire figurer votre réflexion en vous citant en tant qu’auteur ? 


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 7 avril 09:43

      @Durand
      bonjour,
       
      vous dites : ’’les techniques de sélection utilisées pour produire si peu, après avoir achevé l’abeille noire locale, produisent désormais des hybrides, certes très productives mais tellement appauvries génétiquement qu’on en vient à changer les reines de toutes les ruches deux fois par an, alors que certaines de mes reines noires assuraient un dynamisme honnête à leur colonie trois saisons consécutives… Pire encore, si une mortalité des ruches de 4% par an était considérée comme normale, elle atteint aujourd’hui 100% chez certains producteurs et entre 20 et 40% en moyenne nationale. ’’
      >
      C’est une affirmation que je ne contesterai pas, vu que je suis complètement ignorant en matière d’abeilles, de miel et d’apiculture.
       
      Mais je voudrais vous faire remarquer que cette théorie se heurte de plein front à la thèse des ravages par les néonicotinoïdes.
      Qui a raison ? Laquelle de ces deux théories est juste ? Les deux ? Pourquoi pas.
      Mais plus vraisemblablement, je dirai que l’une des deux et seulement celle-là, est la bonne.
      Alors, est-ce que l’autre thèse ne relèverait pas de la fabrication du doute, si chère aux industriels ? Et si la réponse est affirmative, laquelle est mensongère ?


    • eau-mission eau-mission 7 avril 11:12

      @Durand

      A vous lire, j’imagine que M.Scipion vous aimait, lui qui parle de paysans instruits.
      L’autre fois, j’ai lu avec intérêt le plaidoyer pour la forêt d’un agronome que vous nous avez soumis ; cette fois, 40 pages très spécialisées ... Ce sera bien si vous arrivez à placer ces points de vue dans la perspective du « viol du sacré ».

      « Mon » Marcel était trop cajolé par les femmes pour que ma proposition de lui servir de scribe ait une chance d’aboutir. Etant marchand de chevaux et étalonnier, sa famille était au coeur des évolutions du monde paysan, allant du journalier au boucher en passant par le meunier et sa femme. Saviez-vous que l’élevage de mules a perduré le temps que les tracteurs ne mettent plus le feu à la forêt ?

      Le pseudo @Aristide n’a pas relevé mon incitation à nous rejoindre. Pour l’ICHN, je mettrai dans un coin du réseau une anecdote professionnelle qui incite à penser que l’administration de l’agriculture a pris le parti de transférer les décisions à l’agro-industrie. On ne peut acquérir cette conviction sur un exemple, d’autant plus que les non-dits sont nombreux dans le mode agricole.


    • Durand Durand 7 avril 12:14

      @Jean-François Dedieu

      Merci à vous de croire qu’il s’agit bien là d’une authentique plume d’ange,… les vrais fous ne courent pas l’asile !

      Gardez-la, faites en bon usage ; aux matins de mes rêves j’en trouve souvent d’autres qu’au vitriol de ma colère je m’interdis d’aller tremper : ces rémiges n’écrivent qu’à l’encre bleu du ciel, je dois laisser passer l’orage.

      ..


    • Durand Durand 7 avril 17:14

      @Francis, agnotologue

      Ce sera les deux, mon capitaine !…

      – Les agriculteurs empoisonnent les ruches dans le cadre de leurs activités agricoles, c’est clair, prouvé scientifiquement…

      – Les apiculteurs empoisonnent les ruches dans le cadre de leurs activités purement apicoles en utilisant des acaricides tels que l’amitraz ou le fluvalinate dans leur lutte contre les varroas, à défaut, il faut bien le dire, de traitements alternatifs efficaces et/ou pratiques et/ou légaux (c’est l’objet du deuxième lien que je mets plus haut).

      – Par ailleurs, en abandonnant les abeilles noires dont on se contentait depuis des millénaires et dont la robustesse et l’adaptabilité (y compris à de nouveaux pathogènes) étaient garantis par l’énorme réservoir génétique panmictique intrinsèque à sa stratégie de reproduction (qui est la plus rapide et la plus complexe de tout le monde animal), les apiculteurs, de moins en moins formés par les anciens et pressés de faire fortune, se sont jetés comme un seul homme sur des races exogènes, hyper sélectionnées pour leur manque d’agressivité et leur productivité.

      Malheureusement, leur manque d’agressivité ne les prédisposent pas à se défendre contre les frelons,… leur faible instinct de nettoyage ne les prédispose pas à s’épouiller pour tenir le varroas en respect (comme les abeilles en Indonésie, origine du varroa),… et leur productivité, totalement liée à la capacité des reines à pondre sans arrêt, y compris quand les ressources viennent à manquer, les prédispose, d’une part, à mourrir de faim très facilement en quelques jours si l’apiculteur n’y prend garde,… et d’autre part, à voir les reines épuisées prématurément et donc leurs colonies dépérir faute de renouvellement de population.

      Et c’est sans compter sur la pauvreté de leur patrimoine génétique, également due à l’hyper sélection, concernant leur prédispositions à résister aux divers pathogènes, anciens ou nouveaux… Car comme il est dit dans le premier et le troisième lien, la résistance aux pathogènes suppose la présence d’allèles (particularité d’un gène) rares ou très rares qui nécessitent un brassage génétique maximal pour qu’au moins une partie des colonies puissent survivre à ces pathogènes dans le cadre de la sélection naturelle au sein d’une grande population panmictique.

      Les colonies génétiquement déconnectées du grand réservoir panmictique sont donc, pour toutes ces raisons et pour d’autres qu’il serait trop long d’évoquer, vouées à une disparition prématurée,… et c’est exactement ce qu’il se produit.

      Il est bien évident que les apiculteurs dénoncent plus volontiers les pesticides agricoles que ceux qu’ils emploient eux-mêmes dans la lutte contre les varroas et ils ne dénoncent pas du tout les dégâts causés par l’hyper sélection puisque l’ensemble de l’apiculture, y compris les organismes scientifiques et techniques officiels, poussent toujours vers cette méthode problématique puisqu’ils sont certains de pérenniser ainsi leur propre existence de pompe à fric et à carrières…

      Alors, je dirais que les pesticides agricoles sont responsables de 30% des pertes et les pratiques apicoles des 70% restants…

      ..

      ..


    • Durand Durand 7 avril 17:45

      @Francis, agnotologue

      Comparaison n’est pas raison mais…

      Dans le même genre, je me rappelle avoir lu, au sujet des guépards, que leur rareté actuelle, associée au développement de l’Afrique et au morcellement de leur territoire ainsi qu’à l’impossibilité de franchir certaines zones urbanisées pour trouver des partenaires avec qui s’accoupler, ne leur permettait plus de ce reproduire, sinon entre individus consanguins prisonniers d’un même territoire. Les guépards, isolés eux aussi d’une large population panmictique, souffrent donc aussi d’une forme d’appauvrissement génétique que l’on essaye de combattre par l’introduction de jeunes guépards nés dans les zoos de part le monde.

      ..


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 7 avril 17:59

      @Durand
       
      merci pour ces précisions.


    • Durand Durand 7 avril 18:48

      @eau-mission

      Quand j’habitais dans le 04, tous les soirs, à travers le mur mitoyen pourtant épais qui séparait nos deux habitations, on pouvait entendre nos voisins (les amis de Marcel Scipion) parler entre eux pendant une bonne vingtaine de minutes sans pouvoir comprendre ce qu’ils disaient… Un beau jour, ma compagne a fini par demander à notre voisine de quoi il s’agissait… À tour de rôle, une fois couchés, le père, la mère et leur fils (qui devait avoir dans les 55 ans à l’époque, jamais marié…) lisaient à voix haute quelques pages d’un livre de Giono…

      Alors voyez-vous, c’est auprès de ces gens d’apparence très fruste que j’ai commencé à percevoir à la fois la teneur et la densité de leur connaissance et de leur culture (ces lectures du soir sont à mettre en relation avec la tradition des oralies et du Félibrige) et la profondeur insondable de mon ignorance…

      Du coup, devant Marcel Scipion, je ne m’autorisais guère qu’à poser des questions …

      ..


    • Durand Durand 8 avril 08:38

      @eau-mission

      JF Dedieu me pardonnera j’espère pour ce HS en or…

      Vous l’aviez lu, celui-là ?

      https://www.agoravox.fr/commentaire6716586

      ..


    • Durand Durand 8 avril 09:14

      @Francis, agnotologue

      « La consanguinité élevée entraînant un mauvais taux de reproduction, des anomalies génétiques, une sensibilité élevée aux maladies, associée à la fragmentation de son habitat de plus en plus restreint rendent sa reproduction très difficile. Sa survie dépend en partie de programmes d’élevage et de recherche sur son comportement, sa nutrition et sa reproduction. »

      https://www.mnhn.fr/fr/guepard

      ..


    • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 8 avril 10:16

      @eau-mission
      n’étant pas destinataire, je me suis, dans un premier temps, abstenu d’aller voir. Maintenant j’ai vu le moulin de St-Lys et apprécié d’autant plus les détails donnés qu’au village voisin du mien, les Amis de Lespignan, après l’avoir restauré, viennent d’installer la meule dormante (une vidéo a été tournée), je pense, une étape en vue de faire de la farine un jour, comme à côté de Toulouse. 
      Sinon, pour quelle raison serait-on rebuté par un accent différent ? Quel que soit le sentiment ou ressentiment à l’encontre des Sudistes, personnellement, tous les accents de France, pour ne rester que chez nous, je les trouve beaux... mais ne me parlez pas de Destouches et Derrida... dire que même le grand Hugo s’est laissé aller à un a-priori peu aimable et primaire contre nous...  


    • eau-mission eau-mission 8 avril 10:19

      @Durand

      Oui, j’avais vu. S’il repasse en métropole, on demandera à @alinea de nous réunir tous. Nous vous écouterons parler abeilles, viendra mon tour pour les chevaux, et @Enki sur le sujet de son choix. Peut-être même que nous disserterons sur les transitions qu’ont connu nos pays du temps de notre jeunesse. Les anecdotes de Marcel B. portaient le monde ancien. Ses fils, eux, ont basculé dans la paperasse (simple constat).

      Dans les traditions dont vous parlez, est-ce qu’on trouve des chansons ?


    • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 8 avril 10:25

      @Durand
      bien sûr, tout pardonné... au contraire, merci pour le partage. 
      Il n’empêche, les glaces fondent, le niveau marin augmente, dans le Pas-de-Calais, ils perdent jusqu’aux maisons devenues invendables alors que la course, hier, du Paris-Roubaix, soulevait des nuages de poussière... et à Fleury-d’Aude, mon village natal, heureusement que quelques millimètres ont fait du bien ces derniers temps, sans quoi nous n’allions pas tarder à rejoindre le Roussillon pour une sécheresse au moins exceptionnelle... 


    • eau-mission eau-mission 8 avril 10:44

      @Jean-François Dedieu

      Ah non, ma remarque sur l’accent voulait juste indiquer qu’avec son accent on porte le paysage dans lequel on a grandi (sauf les caméléons qui s’imprègnent en quelques temps de l’accent local quand ils déménagent).

      Un gars de la région de Tarbes m’a déclaré un jour que dans les collines en allant vers Auch les gens étaient moins accueillants. Il attribuait ce fait à une moindre générosité des sols. En étant attentif, on doit distinguer les accents de ces deux régions voisines.

      Si vous avez regardé la courte vidéo, on y trouve une bonne évocation des relations entre acteurs du pays, et aussi on se dit qu’après-guerre c qu’on appelle « local » aujourd’hui était le fonctionnement normal. Pour manger du bon pain, il fallait que la meule soit bien piquée. Qui sait faire aujourd’hui ?


    • Durand Durand 8 avril 10:50

      @eau-mission

      Non, très peu de chansons…, surtout des contes et des poèmes… C’est précisément ce que les oralies ont de particulier… Marcel Scipion était avant tout un conteur…

      ..


    • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 8 avril 17:15

      @eau-mission
      je vais encore me mêler de ce qui ne me regarde pas... la faute vous en incombe puisque vous êtes une eau-de-vie ! 

      Je regardais si je n’avais pas encore fourré avec Scipion, le souvenir de mon grand oncle Noé, un homme admirable de truculence et de bons mots. Lors des repas de famille nous lui faisions chanter sa complainte préférée “ Sur la routo de Perpinya ” ; le manque d’à propos ne nous ayant pas fait demander d’où il la tenait, le mystère ne s’est éclairci que grâce au Net. Une des versions semble être allée jusqu’en Espagne puisque la ville de Lerida est mentionnée mais l’origine en serait une vieille chanson ardéchoise...

      Si ça vous dit : 

      Partager le Voyage : Fleury en Languedoc / MITHRIDATISÉ, OUI, MAIS A QUEL NIVEAU ? (dedieujeanfrancois.blogspot.com)

      je vois que mon paragraphe date de dix ans, déjà... donc, peut-être une autre quête à mener pour éventuellement en savoir davantage... 

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