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Les sept nuits de la reine

Les sept nuits de la reine de Christine Singer Adaptation et Jeu Evelyne Pelletier Mise en scène Philippe Lanton Voix off Yves Buchin, Christian Gonon, Flore Lefebvre des Noëttes, Elisa Maillot, Clarisse Marchesin, Valérie Perrottet, Nicolas Struve Vu au Théâtre des Lila’s Avignon

Christiane Singer a écrit romans et essais. Son écriture classique, souple, liée au christianisme, à la pensée de Jung, aux sagesses orientales est imprégnée de sensations personnelles, elle décrit la difficulté d’être et la recherche du sens de la vie.

Elle est née à Marseille en 1943. Son père, austro-hongrois d’origine juive, fuyait le nazisme.

Evelyne Pelletier a voulu porter son roman Les Sept Nuits de la reine à la scène.

 

La comédienne vient nous dérouler la vie d’une femme en sept nuits bien pleines. Le commencement est l’agonie de sa mère, agonie douce et paisible, échange de paroles confidentes, de secrets mal gardés… On part dans le passé, les souvenirs, dans la jeunesse donc. Chaque nuit est centrée sur un moment de cette vie riche, souvent bouleversée, qui croise beaucoup de malheurs. Dans la première nuit, elle a sept ans à Berlin en 1944 ; elle rencontre son père pour une unique fois. Puis, elle dit comment elle attend sa mère, absente fréquemment. La troisième nuit, la jeune fille découvre l'amour et la sensualité avec un homme plus âgé. Elle perd brutalement son mari Andreas puis son fils Aurelio, atteint de leucémie. Elle se sent coupable de la mort d'Andreas. Lorsqu'elle apprend la maladie d'Aurelio, elle choisit de voyager avec lui et de profiter de chaque instant de vie… La dernière nuit amènera l’apaisement…

Evelyne Pelletier nous dit cela comme à la veillée, dans une intimité très grande avec le public, avec l’autrice, avec le texte, avec les personnages, avec les événements, plutôt chargés. Elle habite l’espace, elle est cette femme au parcours heurté qui parle de la vie telle qu’elle arrive sans qu’on ne fasse rien, avec des mots doux et des pensées d’une grande profondeur.

On ne peut savoir ce qui relie l’actrice à l’autrice et au personnage de la fiction, qui a l’air si vrai, dont la sincérité est si forte qu’on pourrait croire qu’il s’agit d’un témoignage. « C’est toujours ainsi que tout commence : d’abord des grimaces puis des minauderies… Tu vas te perdre dehors ! Prends garde à ne pas finir comme eux tous, noyée dans l’insignifiance et la futilité ! » (dans la deuxième nuit) et « je connus nuit après nuit la formidable force aspirante du désespoir » (cinquième nuit) jusqu’à « Le monde est intact… Délice d’une nuit simple !... Mon lit vient à ma rencontre comme une barque sous la lune. » (septième nuit).

Philippe Lanton nourrit l’espace d’éléments simples qui agissent comme de petites lumières nous indiquant le moment, l’ambiance, quelques adresses à des personnages absents…

Evelyne Pelletier est touchante dans la tendresse envers le public qu’elle instaure et qui marque sa présence en scène.

Un spectacle attachant, intime, comme un parcours vers la sérénité, dans une très belle langue magnifiquement dite.

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1 réactions à cet article    


  • Seth 29 juillet 2023 20:49

    Les sept nuits de la Reine...

    Les sept truies de la naine. smiley

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