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Commentaire de Nicolas36

sur Premier contact prometteur, sabotage d'incompétents ou juste geste sans lendemain ?


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Nicolas36 5 avril 12:15

@l’auteur

Un texte avec un fond d’optimisme. 

On ne peut pas être 100% certain que ces contacts fortuits, il est vrai, n’ont rien à voir avec les craquements visibles du front Ukrainien face aux avancées destructrices des forces Russes. 

L’Etat stratégique des alliés Occidentaux est pour le moins difficile. 

Les USA vont affronter une élection qui pourrait probablement voir arriver Trump comme nouveau Président des USA. L’administration Démocrate a besoin soit de geler le conflit , soit de s’en retirer totalement et de se faire oublier . 

Cette seconde option semble engagée mais elle sera compliquée. Les alliés de l’OTAN ne digèrent pas le retrait des USA et ils remettent de l’huile (verbale) sur le feu en tentant d’impliquer toute l’organisation dans un soutien long terme à l’Ukraine. 

C’est la même approche concernant les pactes de l’Ukraine avec la France, la Grande Bretagne et la Pologne : pratiquer la politique du fait accompli contre un désengagement possible des USA. 

Ils font tous le pari de l’article 5 de la charte de l’OTAN . En cas d’agression extérieure d’un membre , l’organisation doit s’impliquer militairement. 

La charte ne précise pas si toutefois ce n’est pas la conséquence de provocations récurrentes envers le tiers « agresseur ». 

La priorité des USA c’est la politique intérieure et cela durera jusqu’en Janvier 2025 si Trump gagne l’élection. Ceci étant , nul ne sait ce qu’il fera après. 

L’UE et certain de ses membres ont des objectifs nationaux particuliers, voire personnels et cela explique les mouvements en cours. 

Macron utilise le conflit afin de faire diversion aux difficultés politiques en France. Il a aussi des ambitions personnelles au niveau de l’UE. A ce titre il est en phase avec Van der Layen , patronne (pour encore quelques temps de l’UE) et surtout citoyenne de la RFA. 

La RFA et presque toute sa classe politique ont largement concoctés la crise Ukrainienne depuis 2014 . C’est un gâteau qu’ils convoitent depuis Barbarossa (1941). L’industrie Allemande qui est encore un « cartel » à toujours rêvé de mettre la main sur les immenses richesses minières, énergétiques et agricoles de l’Ukraine. Ce pays est une sorte de France en plus grand et disposant d’un climat et d’une hydrographie exceptionnelle. 

Tout ce qui fait défaut à la RFA, véritable patronne de l’UE.

La Grande Bretagne, elle, souffre d’une obsession multi centenaire de disposer de la Mer Noire et de la presqu’ile de Crimée. Sous aucun prétexte elle ne veut envisager de voir Odessa retourner à la Fédération de Russie. 

La Pologne a aussi des appétits . Elle a été coupée de la Galicie par le traité de Yalta qui a entériné l’annexion pure et simple par l’URSS de Staline de cette région purement Polonaise. En compensation la Pologne s’est étendue jusqu’à la ligne dite « Oder Neisse » au dépit de l’Allemagne . 

C’est un fait acquis mais certainement pas digéré. Les Polonais font feu de tout bois pour « y aller » hypocritement afin d’aider l’Ukraine. C’est la raison de leur engagement « va et vient » depuis 2 ans. 

Après avoir livré tout leur arsenal datant du pacte de Varsovie aux Ukrainiens , ils ont arrêtés toutes les aides militaires depuis 1 ans. 

De surcroit les autorités Polonaises laissent bloquer leurs frontières aux marchandises Ukrainiennes par leurs agriculteurs sans intervenir. 

Celui qui ne comprend pas les intentions de Varsovie , il ne comprendra rien à ce qui va se produire. 

L’espoir caché des Polonais c’est l’effondrement de l’Ukraine et l’opportunité d’y entrer afin de les « aider » (SIC). Ceci sous l’égide de l’OTAN afin d’avoir la protection de leurs derrière et de l’EU afin de faire accepter cette occupation comme une entrée de l’Ukraine ou ce qu’il en reste dans l’UE. 

Un mandat d’administration de la Galicie par la Pologne accordée par l’UE et le tour sera joué. 

Deux autres joueurs sont dans la même situation : la Roumanie et la Hongrie. 

La Hongrie a été châtrée de la région de Transcarpatie et de 150 000 hongrois de souche qui y vivent. Ils sont maltraités par le pouvoir Ukrainien nationaliste qui interdit l’usage de la langue hongroise (comme le Russe au Dombass) :

De grands démocrates ces Ukrainiens ! 

La Hongrie n’avance pas ouvertement des revendications mais on ne peut pas écarter que dans l’hypothèse d’un effondrement de l’Ukraine , elle pourrait récupérer cette région sous l’égide de l’UE comme la Pologne pour la Galicie. 

Le problème Moldave est compliqué par l’enclave de Transnistria habitée par des populations Russophones et occupée par l’armée Russe bien que cette portion de territoire soit Moldave . 

Cette bande de terre coupe l’accès à l’Ukraine sauf par un étroit passage le long de la cote de la Mer Noire vers Odessa. 

C’est par là bas qu’il semble se faire des concentrations militaires de l’OTAN car l’endroit rejoint plusieurs intérêts concomitants. 

Menacer les Russes à travers la Transnistria (le contraire est vrais aussi). 

Dissuader les Russes de se lancer vers Odessa. 

Intégrer la Moldavie complète dans l’UE. 

Ce secteur est indéniablement le point chaud qui pourrait déclencher une crise faciale entre l’OTAN, l’UE d’une part et la Fédération de Russie. D’autant que l’OTAN est géographiquement et maritimement mieux positionné que la Russie la bas. 

Pour conclure : de nombreux analyste qui suivent ce conflit racontent qu’il va venir une offensive d’été des Russes et tous la positionnent soit dans l’Est ver Kharkiv , soit au Sud Est dans le Dombass. 

Aucun ne fait allusion à l’axe Kherson Nicolaiv qui mène directement à Odessa , dans un secteur peu fortifié avec le Dniepr considéré comme barrière naturelle suffisante. 

Pourtant les troupes de l’URSS ont bien franchit le Dniepr sur les parties les plus larges en 1944 . 

On peut supposer que dans cette perspective , l’OTAN sera coincée dans un cas cornélien : 

Entrer vers Odessa en force avant que les Russes n’y arrivent ? 

Courir le risque de voir les forces de l’OTAN bombardées et se voir obligé de répliquer par le seul outil valable des Occidentaux : l’aviation. 

En résumé un conflit facial de l’OTAN avec la Russie. 

Bon voyage !!! 


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