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Commentaire de Enki

sur Eternité et saisonnalité dans les communautés polythéistes et plus largement païennes, mais aussi dans le monde occidental


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Enki Enki 4 avril 08:07
Quand on parle d’éternité, on n’est jamais sûr de parler de la même chose (…).
Je n’avais jamais réellement pensé l’éternité en dehors du cadre temporel, en effet. L’imaginer en terme d’état, ce serait un tableau comprenant passé, présent et futur interdépendants, ou mélangés. La graine, contient l’imago qui fait l’arbre, l’arbre contient la mémoire qui fait des graines. Imago et mémoire comme envers d’une même chose (quoi ? je ne sais pas). J’en suis aussi à penser que l’énergie, la matière, l’information (qui architecture le cosmos), sont des expressions, de quelque chose en amont.

 L’erreur monothéiste a toujours été de confondre la symbolisation avec l’idolâtrie. 
Bien vu. Pour préciser, je dirais confondre symbole et noumène. Ce besoin monothéiste de chercher où est Charlie, effaçant le reste du paysage. Le polythéisme n’échappant pas à l’idolâtrie, mais c’est une autre histoire.

c’est très bête aussi : la dichotomie du désert et des saisons est exacerbée à outrance par certains polythéistes et païens, qui tiennent absolument à pouvoir opposer « une spiritualité du désert » (monothéiste) à « une spiritualité de la forêt » (polythéiste)
Oué ça aide quand même. Le mazdéisme et le zoroastrisme sont nés aussi en région aride. Allah a existé avant que Mahomet en imprime sa forme semble-t-il, ce que raconte le Coran des pierres qui sillonne jusqu’au Yemen et en Syrie. Une divinité générale à qui on rendait grâce. Du polythéisme égyptien une forme de monothéisme est venue avec le culte d’Aton, là aussi, en région aride en dehors du Nil. C’est plus composite, la figure divine était le Soleil surplombant, entre naturalisme et symbolisme, plutôt qu’un noumène créé ex-nihilo comme les autres monothéismes. Mais on voit bien le paysage qui se prête aussi à l’infini.

C’est plutôt votre exercice que vous décrivez, qui a son intérêt : comment rassembler la permanence que nous chuchote l’Univers et l’intelligence qu’elle nous présente avec ses profusions physiques et organiques. Il me semble que le taoïsme croise les deux. Mais il n’y a pas de divinité(s) pour aider ce qui le rend trop difficile, peut-être.

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