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Commentaire de Fanny

sur Poutine : une élection gagnée d'avance...


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Fanny 19 mars 03:28

@chantecler
Beaucoup fonctionnent sur un manichéisme primaire , sur le rejet arbitraire de l’autre , sur le déni, sur la haine fondamentale,

En Ukraine, il y a d’abord et avant tout un conflit géopolitique évident dont l’enjeu est la poursuite de l’extension de l’UE et de l’OTAN d’une part, le statut de puissance moyenne ou grande puissance de la Russie, d’autre part (Brzezinski). C’est bien sûr l’essentiel dans cette guerre.

Mais la dimension que j’ai voulu introduire dans mon long commentaire écrit à la va vite est celle du ressenti des peuples dans leurs relations, et l’impact que cela a pu avoir sur le vote russe. Je crois que les Russes, ceux qui détestent Poutine comme ceux qui le soutiennent, ont fait bloc derrière leur chef dans un réflexe de colère et d’indignation, se sentant ostracisés, agressés par l’Occident dans leur identité suite au deux poids deux mesures qui leur a été violemment appliqué.

Cette dimension psycho-relationnelle est secondaire par rapport aux facteurs objectifs du conflit (zones d’influence …), mais elle a son importance dans l’après conflit, quand les relations reprennent (cf. France-Allemagne). Cela se passe d’autant mieux qu’un certain respect a subsisté dans les moments les plus chauds, les plus aigus.

Les Occidentaux en conflit avec la Russie aiment à préciser qu’ils ne font pas la guerre au peuple russe mais à ses dirigeants. En réalité, ils font bien la guerre au peuple russe et à ses dirigeants qui sont solidaires (87 %), mais veulent en séparer la riche culture russe qui est européenne, et la maintenir ainsi dans le patrimoine européen, sans les Russes en quelque sorte. Démarche hypocrite et stérile. Je suis pessimiste quant au futur des relations franco-russes.


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