Tout cela a un côté loufoque,
gentiment délirant et en même temps tellement vraisemblable. Proche de ce que
l’on peut voir et entendre, ressentir aussi, en tétant trop assidument à notre
bouillie médiatique quotidienne sans même à devoir lancer le traditionnel
anathème sur les réseaux sociaux pour nous défausser d’une exagération
excessive.
Qu’est ce qui est le plus
loufoque ? Cette satire ou qu’un certain nombre d’entre-nous, lorsque nous
nous coulons dans les éléments de langage et les représentations que nous
distillent les opérateurs (comment y échapper vraiment ?) qui servent
notre matrice médiatique commune, nous adhèrons à l’insu de notre plein gré à
ces éléments de langage et représentations qui pensent pour nous et nous
délimitent l’espace et les contenus de ce qui est bon à savoir, de nos accords
et désaccords. De nos choix, de nos adhésions, de nos polémiques, de nos
répulsions et indignations ? Si on ajoute que la têtée nourricière est
inséparable des bonnes prescriptions de la fée publicité aux mille visages ...
Y a-t-il un pilote dans
l’avion ? Qui pilote l’avion ? Que savons-nous vraiment de l’avion,
de l’équipage, de la destination ? Qu’y pouvons-nous ?