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Commentaire de S. Lampion

sur « Non à la guerre ! La Russie sans Poutine ! »


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Sirius S. Lampion 4 mars 17:50

@Seth

De toute façon, si vous avez plus de 40 ans, c’est contre-productif.

Depuis le début de la guerre contre l’Ukraine, et plus encore depuis que l’armée russe a pris le contrôle des centrales nucléaires de Tchernobyl et de Zaporijjia, c’est la ruée dans les pharmacies françaises.

Un « nuage » radioactif contient un produit de fission de l’uranium., l’iode 131 qui, une fois inhalé, lest capté par la thyroïde productrice d’hormones indispensables au contrôle du métabolisme de base et à certaines fonctions physiologiques comme la fréquence cardiaque, la croissance, la production de chaleur corporelle, la fertilité ou la digestion, et L’iode 131 émet des rayonnements bêta, endommageant l’ADN des cellules de la thyroïde et provoquant un processus de cancérisation.

C’est pour ça qu’il est parfois recommandé de prendre de l’iodure de potassium (ou « iode stable) sous forme de comprimés, pour « saturer » la thyroïde et empêcher la fixation d’iode radioactif supposé être alors éliminé de l’organisme par voie urinaire.

Mais déjà, l’iode stable n’est efficace que si l’ingestion des comprimés a lieu dans les quelques heures précédant l’exposition ou le plus rapidement possible, dans les premières heures après. Pris trop longtemps avant l’exposition, ce médicament perd totalement son efficacité. Une prise trop tardive est également inutile, puisque la thyroïde a déjà pu se charger en iode radioactif.

Autre limite à la pancée : tout le monde n’est pas exposé au même risque de cancer de la thyroïde. Les plus sensibles aux effets de l’iode radioactif sont les femmes enceintes, les femmes allaitantes et les enfants dont la thyroïde est encore en formation. Peu de cancers de la thyroïde se manifestent chez les adultes. Lorsque c’est le cas, le taux de mortalité demeure généralement faible, et pour les plus de 40 ans, les conséquences négatives d’une saturation massive en iode stable de la thyroïde dépassent les bénéfices, et conduire à une dérégulation de l’organe et de sa production d’hormones, avec pour conséquences possibles une hyperthyroïdie, des troubles de la fréquence cardiaque et de la tension artérielle, et des excès d’angoisse ou des bouffées de chaleur. Et en plus, paradoxalement, un excès d’iode sur le long terme peut produire une baisse d’activité de la thyroïde (hypothyroïdie) avec une baisse des fonctions vitales avec une prise de poids, une altération de la peau et des troubles de la mémoire.

D’ailleurs, les comprimés d’iode stable ont peut-être été recommandés à toute la population en France à l’époque de tchernobyl, mais pas en Belgique, et l’Agence fédérale de contrôle nucléaire belge indique sur son site internet : « Les personnes de plus de 40 ans et les personnes présentant une allergie/hypersensibilité à l’iode ou une maladie cardiaque sont invitées à consulter leur médecin traitant ou spécialiste concernant l’usage éventuel de comprimés d’iode ».


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