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Commentaire de njama

sur Ukraine : un document datant du 25 février 2022


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njama njama 23 février 16:33

Un univers pour le moins cosmopolite !... qui ne se prête pas que à un seul récit...

(pages 38-39) « Sous le rapport de la population, les camps de concentration sont donc de véritables tours de Babel dans lesquelles les individualités se heurtent par leurs différences de nationalités, par leurs différences d’origine, de condamnation et de 39 conditions sociales antérieures. Les droits communs haïssent les politiques qu’ils ne comprennent pas, et ceux-ci le leur rendent bien. Les intellectuels regardent les ouvriers manuels de haut, et ceux-ci se réjouissent de les voir « enfin travailler ». Les Russes enveloppent dans le même mépris de fer tout l’Occident. Les Polonais et les Tchèques ne peuvent pas voir les Français, en raison de Munich, etc. Sur le plan des nationalités, il y a des affinités entre Slaves et Germains, entre Germains et Italiens, entre Hollandais et Belges, ou entre Hollandais et Allemands. Les Français qui arrivèrent les derniers et qui se mirent à recevoir les plus magnifiques colis de victuailles, sont méprisés par tout le monde, sauf par les Belges, doux, francs et bons.
On considère la France comme un pays de Cocagne, et ses habitants comme des Sybarites dégénérés, incapables de travailler, mangeant bien et uniquement occupés à faire l’amour. À ces griefs, les Espagnols ajoutent les camps de concentration de Daladier. Je me souviens d’avoir été accueilli au Block 24, à Dora, par un vigoureux :
– Ah ! les Français, vous savez maintenant ce que c’est que le Lager. Pas dommage, ça vous apprendra !
C’étaient trois Espagnols (il y en avait en tout 26 à Dora) qui avaient été internés à Gurs en 1938, embrigadés dans les compagnies de travail en 1939, et
envoyés à Buchenwald au lendemain de Rethel. Ils soutenaient qu’il n’y avait entre les camps français et les camps allemands que le travail comme différence, les autres traitements et la nourriture étant, à peu de chose près, en tous points semblables.
Même ils ajoutaient que les camps français étaient plus sales.
O Jircszah ! »


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