Déjà, déjà posté. La saga
des droites (avec quelques changements de circonstance).
Metteur
en scène. Les chaînes d’info. Metteur en scène-adjoint, le service public de
l’information.
Leurs
discours, leurs éléments de langage, leurs intérêts, leurs voix dès lors que
les priorités économiques de leurs sponsors sont en jeux ou que leurs
véritables adversaires menacent, s’échangent, s’épaulent, se croisent et
s’entrecroisent quand les égos et les ambitions personnelles de leurs champions
se frottent, se bousculent afin de savoir qui aura la meilleure place pour
servir à la table des oligarques de la mondialisation lors du prochain service.
Nous
sommes à nouveau censés comprendre qu’en fait nous avons le droit de choisir
entre la droite et la droite. La même politique au service de la même
oligarchie avec bien entendu des nuances de gris, des polémiques à trois sous
dont on entendra plus parler une fois l’opération réussie sauf de manière
formelle et symbolique afin de consoler les cocus qui y ont cru.
L’opération
a pour but de résumer la vie politique de notre pays à ce chaudron. La droite à
la recherche d’hommes ou de femmes providentiels (bon courage) à défaut de
pouvoir recycler ses vieilles idées qui nous ont conduit là où nous sommes et
l’extrême-droite à laquelle est offerte un large espace-temps
médiatique lui permettant de dérouler tranquillement sa propagande. Nos
oligarques et ceux qu’ils font travailler ne sont pas des imbéciles. C’est
subtil et relève d’une technique éprouvée. Sous prétexte de l’interroger et de
lui poser des questions dérangeantes, on lui apporte toutes les amorces qui lui
permettent de dérouler ses éléments de langage. Cela manque de variété et
commence sérieusement à se voir mais comme nous sommes présumés être des
imbéciles l’ayant déjà largement prouvé à leurs yeux, pourquoi se gêner. Pour
ceux qui ont un doute, il suffit de comparer avec le style d’interviews et les
rares occasions auxquelles ont droit les élus de LFI au hasard.
Cela
donne l’impression d’une fatalité et d’une certaine confiance en soi alors que
ces gens sont de grands joueurs et savent que tout cela ne tient qu’à un fil.
Leur capacité à nous maintenir mi-aveugles, mi-hypnotisés, entretenus dans la
confusion et la division, sensibles au martèlement des slogans et à
l’exploitation des émotions et colères que savent si bien détourner les grands
démagogues. Qui génèrent en réalité plus de découragement et abstentions qu’ils
ne profitent aux rentes électoralistes. Mais qu’importe du moment que cela
marche encore un peu dans un temps de fin de règne. Produisant des élus sans
légitimité ce qui ne les empêche pas d’avoir le goût du pouvoir et la main
lourde.
Alors,
puisqu’il n’a pas de véritable espace démocratique où nous serions considérés
et respectés, n’oublions pas, un engagement de 640 propositions que nous rappellerons
en votant pour ceux qui tiennent leurs engagements, en souvenir de ceux qui
nous proposent à nouveau la dispersion et en opposition résolue à ceux qui
voudraient avant tout que tout cela dure encore un peu en connivence d’intérêts
avec les imposteurs qui paradent sous faux drapeaux social et souverainiste.
C’est l’heure de vérité. L’abstention, c’est le piège du renoncement accouplé à
celui de la division qu’entretiennent nos adversaires qui ont pour eux la
puissance des médias, grands commanditaires de sondages.Et la capacité de nous induire en erreur chaque jour du
matin au soir. Soyons des résistants tranquilles et déterminés et prenons les
au jeu des urnes dont ils se croient à jamais les maîtres.