Je pense à peu près comme vous, sauf pour la monnaie.

Comment définir le prix d’une marchandise ou d’un service dans une monnaie arbitraire (qu’on peut créer à volonté mais chut) ou même en quantité d’or (dont la quantité est plutôt fixe ce qui risque de poser d’énormes problèmes) ? La loi de l’offre et de la demande ? Le vol maximum en somme. Quand on achète quelque chose on ne fait que comparer (pour essayer d’expliquer des différences de prix pour des produits de même nature) mais on ne peut pas comparer quand on n’est pas correctement informé des méthodes de fabrication.

La monnaie conduit à légaliser le vol : un exemple parmi d’autres. Dès qu’un nouveau produit alimentaire sort avec un nouvel emballage, le fabricant fait des efforts pour que son produit soit bon (sauf si le but est de vendre de la merde qui allait se perdre et qu’il suffit que quelques couillons un peu curieux l’essayent pour éliminer toute la merde), l’emballage nouveau attirant, etc... Et avec le temps, si le produit a réussi à se faire une part de marché, il va progressivement changer la recette tout en gardant le même emballage : enlever ce qui coûte le plus cher et le remplacer par de la mer... des produits meilleurs marché au kg. Et c’est légal (exemple concret, la pâte Nutella qui contient moins de chocolat).

En gros, tant que l’unité d’échange et la formation des prix dans cette unité (loi de l’offre et de la demande) légalise le vol, on ne peut pas s’étonner du résultat global du système : ajouter une myriade de législations pour essayer de masquer le vol trop voyant (longueur minimale pour le PQ, mais comme l’épaisseur des couches, grammage, n’est pas encore fixée, elle diminue progressivement, ce qui conduit à l’ajout de couches et c’est plus cher : demain il faudra 5 couches pour avoir l’épaisseur d’aujourd’hui).

Et on le voit avec votre exemple de la central à charbon Futura. La seule solution pour moins polluer dans ce système, c’est d’ajouter des lois contraignantes, ce qui conduit à délocaliser et à respecter encore moins de lois. Et comme dans le même temps on supprime les fonctionnaires trop coûteux chargés de contrôler des législations de plus en plus complexes, on ne peut que régresser avec ce système.

Bien sûr que les gens sont socialistes quand ils s’agit de se faire soigner, de partir à la retraite ou de prendre leurs congés. Mais le terme, comme démocratie, n’a plus aucun sens aujourd’hui. En fait, une éducation individualiste basée sur la compétition conduit à des « adultes » ... individualistes. Nous ne formons pas des citoyens, juste des pions et les plus méchants cherchent à piloter les autres puisqu’ils sont fait pour ça, les pions. La matière la plus importante dans un système ou une multitude de spécialistes doivent échanger pour couvrir leurs multiples besoin, c’est la collaboration : comment travailler en équipe, comment investir de manière commune, comment se rapprocher de ceux qui ont des projets identiques pour les réaliser, ... Mais cette manière n’est pas au programme et elle ne le sera jamais. Sinon, on ne pourrait plus tondre les moutons individualistes.

On est dans la période la plus élitiste de l’histoire (jamais personne n’a eu autant de pouvoir que nos oligarques) et on n’a jamais autant cultivé l’individualisme et l’élitisme. Les Youtubeurs qui marchent sont millionnaires et ne sont pas gênés d’être payé par nos consommations (parasites supplémentaires, qu’on les regarde ou non). En fait, la base de la collaboration (pas enseignée donc), c’est la morale (mot encore détruit avec le temps), l’éthique : on ne vit pas en société quand on ne cherche qu’à piller son voisin, faire le moins d’efforts possibles tout en cherchant à gagner le plus possible. et quand on a un peu de morale, pardon d’éthique, on finit par déduire que seule l’heure de travail est l’unité d’échange juste. Car ceux qui inventent des choses super-géniales ne peuvent le faire que parce que d’autres moins intelligents (maçons, agriculteurs) leur permettent de se concentrer sur des réflexions au départ improductives.

Moyens de productions entièrement connus avec des prix horaires sur toute la chaîne (un paquet de gâteaux coûte 10mn) : cette solution ne permet malheureusement pas de vivre au crochet des autres, elle n’a aucune chance d’aboutir car elle ne fait rêver personne. Le rêve, c’est l’exploitation : avoir un maximum d’« esclaves » pour ses besoins personnels (= avoir plein de pognon) même si on ne fait rien soi-même (ou rien d’utile en fin de compte).

Au départ, les bébés ne sont pas mauvais : mais éduqués dans ce système de vol généralisé, les « meilleurs » ne sont fatalement que les meilleurs voleurs.