@AmonBra
Pour l’instant l’Etat d’Israël est
encore reconnu par la majorité des autres pays, même parmi ceux qui soutiennent
la cause palestinienne. C’est déjà pourquoi la solution dite « à deux
Etats » est une étape incontournable vers la paix. Sauf victoire militaire
complète, avec anéantissement total, dans un sens ou dans l’autre, qui
réduirait la question au choix du vainqueur.
Ensuite la haine accumulée entre les
deux peuples au fil des décennies est telle qu’une « fusion » rapide
des deux entités, palestinienne et israélienne, est carrément impraticable, à l’évidence.
La solution « à deux Etats » semble donc pouvoir être une sorte de « sas
de décompression » des tensions ethniques extrêmes dans cette région.
A condition qu’elle se concrétise sur
une base équitable, d’où :
« …une « solution à deux
Etats », même « provisoire », implique une continuité
territoriale pour la Palestine « nouvelle », et surtout, un partage
équitable des ressources naturelles, notamment en eau. »
Ensuite, l’histoire de la réconciliation-fusion
des deux peuples restera à écrire, et elle risque d’être encore longue. Il me
semble que le fossé entre juifs et palestiniens est encore bien plus profond
que celui entre noirs et blancs en Afrique du Sud. Et le 7 octobre ne va pas
arranger les choses. Même si le Hamas, avec sa communication pendant la trêve,
semble avoir obtenu une sorte de « sursis politique ».
Pour concrétiser la réconciliation il
est nécessaire, et le plus tôt le mieux, évidemment, que chacun soit mis en
face de ses responsabilités, sur le plan humain :
En
1997, Thabo
Mbeki, le vice-président d’Afrique du Sud, succède à Mandela à la
présidence de l’ANC.
Au
bout de cinq années de mandat du premier gouvernement dominé par l’ANC, les
inégalités sociales restent très fortes alors que la question raciale demeure
au centre du débat économique et social.
L’ANC
a par ailleurs été éreintée par les conclusions de la Commission
de la vérité et de la réconciliation (CVR), présidée par Mgr
Desmond
Tutu et mise en place pour recenser toutes les violations des droits de l’Homme commises entre le 1er
mars 1960 (juste avant le massacre de Sharpeville) et le 10
mai 1994 (accession de Nelson Mandela à la présidence). L’objet de cette
commission concernait les crimes et les exactions politiques commis non
seulement au nom du gouvernement sud-africain mais aussi les crimes et
exactions commis au nom des mouvements de libération nationale80.
Des crimes furent reconnus de part et d’autre. Le 28
février 1997, le comité d’amnistie de la commission accorde l’amnistie à 37
anciens responsables de l’ANC dont Thabo
Mbeki, Aboobaker Ismail (commandant
des opérations spéciales de Umkhonto
we Sizwe impliqué dans l’attentat de Church street,
devenu après 1994 officier général dans l’armée sud-africaine et chef de la
police) et Dullah Omar (en)
(alors ministre de la Justice). Dans son rapport final, la Commission épingle
l’absence de remords ou d’explications de certains anciens hauts responsables
gouvernementaux (Pieter Willem Botha, Frederik
de Klerk) mais aussi le comportement de certains chefs de l’ANC, notamment
pour les exactions commises dans les camps d’entraînements d’Angola et de Tanzanie.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Congr%C3%A8s_national_africain
Luniterre