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Commentaire de SPQR audacieux complotiste chasseur de complot

sur La guerre ? Quelle guerre ?


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Macron le Goebbels des Nazi du W E F . Un pure produit du sionisme à la sauce Attali.

Mais ;

https://sens-public.org/articles/171/

Nazisme et guerre totale : entre mécanique et mystique

https://sens-public.org/articles/171/

Généalogie et signification de la notion de guerre totale

Il faut d’abord préciser, au seuil de notre propos, ce qu’est la guerre totale. La notion, associée spontanément au nazisme, remonte bien au-delà de l’histoire du IIIème Reich. Dès 1815, Clausewitz parle, dans un sens proche, de « guerre absolue », pour désigner le stade ultime d’un conflit, celui où les belligérants mettent en œuvre tous leurs moyens non plus seulement pour vaincre, mais pour anéantir l’ennemi.

La notion de « guerre totale » est reprise par le commandement allemand lors de la Ière Guerre Mondiale. En 1916, Erich Ludendorff (1865-1937), bras droit du Chef d’Etat-major Paul von Hindenburg, élabore le plan Hindenburg. Ludendorff demande que tous les pouvoirs civils et militaires de l’Empire soient confiés au commandement militaire. Toutes les ressources, toutes les forces vives de la nation doivent être orientées vers l’effort de guerre, organisé par une planification militaire cohérente et centralisée. Après la défaite, Ludendorff expose ces analyses dans un livre, publié en 1936, intitulé, précisément, Der Totale Krieg5. Pour Ludendorff, la Première Guerre Mondiale marque le passage d’une guerre traditionnelle, une guerre de cabinets, limitée dans son ampleur et dans ses objectifs, à la guerre totale. La guerre de cabinets est décidée par le pouvoir politique d’un Etat pour contraindre un autre Etat et l’amener à résipiscence. Elle est donc, comme le dit Clausewitz, « la continuation de la politique par d’autres moyens6 ». Prolongement du politique, elle en a la froideur calculée et l’ampleur limitée. Or, affirme Ludendorff, la définition clausewitzienne de la guerre est obsolète : Clausewitz est "aujourd’hui anachronique et en tout point dépassé7". Clausewitz concevait la guerre comme un engagement limité, référé à un objectif défini et précis, et circonscrit à la seule sphère militaire. La guerre est l’affaire des ministres et des soldats. Elle se déroule en champ clos, selon les codes d’un art et d’un droit coutumier de la guerre qui régit l’affrontement des gentilshommes depuis des siècles.

Clausewitz, contemporain de la Révolution française, de l’engagement en masse de volontaires, de la conscription et de la naissance du service militaire, percevait pourtant bien les germes d’une mutation de l’essence de la guerre. Clausewitz parle d’une "montée aux extrêmes« qui fait tendre la guerre vers sa »forme absolue". Cette forme absolue, c’est, pour Clausewitz, l’entéléchie de la guerre, son concept pleinement réalisé, en acte. Mais pour Ludendorff, Clausewitz ne va pas assez loin. Le général prussien, pourtant contemporain de la Révolution, n’a pas vu que la guerre débordait désormais le cadre circonscrit que la tradition militaire occidentale lui assignait. Désormais, la guerre est l’affaire de tout un peuple. La guerre est la « lutte du peuple pour sa vie8 ». Elle engage le peuple tout entier et a pour enjeu la survie du peuple tout entier. C’est lui qui est engagé, et c’est lui, désormais, qui est visé par l’ennemi : "Déjà à l’époque de Clausewitz, le temps des guerres de cabinets était révolu, c’est-à-dire des guerres que les gouvernements faisaient au moyen de leurs armées de métier et auxquelles, généralement, les populations ne prenaient part que dans la mesure où elles se voyaient frappées d’impôts ou bien se trouvaient lésées par les marches des troupes, les quartiers d’hiver et les combats. La Révolution Française venait d’engager des forces populaires tout autres, mais la guerre n’avait pas encore réalisé, pour parler comme Clausewitz, sa forme abstraite ou absolue9".

Cette forme absolue de la guerre, c’est la Guerre Mondiale qui la réalisera :


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