https://francegenocidetutsi.org/MarionMemoireDeLombre.pdf
Puisqu’il est question de Mitterrand :
"En avril 1994, celui qui avait été son ami et compagnon de route,
François de Grossouvre, meurt dans son bureau de l’Élysée. On le
retrouve une balle dans la tête, baignant dans son sang. Suicide,
conclut l’enquête. Lors des obsèques, sa famille refuse de serrer
la main du chef de l’État qui aura la méchanceté et la perfidie
de déclarer : » Je crois qu’il souffrait d’un
dérangement mental. » Égocentrisme et mépris.
Quelques semaines
plus tôt, de Groussouvre m’avait invité à déjeuner dans un
restaurant chic proche de l’École militaire. Pour la première
fois depuis sa retraite, lui qui avait été affecté aux chasses
présidentielles, bénéficiait d’une protection rapprochée. Que
pouvait-il donc craindre ? Me demandai-je. Il était en bonne
forme, égal à lui-même, et pas sénile du tout comme ont essayé
de l’accréditer ces Messieurs de l’Élysée. Il me reparla de
ses relations avec Mitterrand en employant des mots nourris
d’amertume, me rappela que lorsqu’il avait essayé de le
convaincre de ne pas briguer un second mandat dont il pressentait le
déroulement catastrophique, il n’avait trouvé face à lui qu’un
homme incapable de raisonner de façon rationnelle et témoignant un
attachement quasi maladif au pouvoir. « J’avais l’impression
que nous ne parlions pas de la même chose », m’expliqua-t-il.
Or, de Groussouvre connaissait depuis toujours l’existence du
cancer et de la famille cachée, lui qui s’était personnellement
occupé de Mazarine au début du premier septennat. Avant de me
quitter, il me lâcha une information essentielle : il avait
définitivement rompu tout lien avec le Président après avoir eu
connaissance d’opérations financières douteuses que celui-ci
menait avec la complicité d’un de ses amis, ministre jusqu’en
1993. Il réprouvait de telles pratiques, me laissant entendre
qu’elles étaient liées à l’avenir de Mazarine.
Un certain nombre de
personnes estiment que la mort de François de Grossouvre ne relève
pas du suicide mais le l’assassinat. Les confidences d’un de ses
proches indiquent même qu’il avait clairement évoqué une menace
pesant sur sa vie, après la disparition de Pierre Bérégovoy. S’il
s’avère incontestable qu’il était devenu gênant depuis qu’il
avait mis à jour certaines manœuvres financières, jamais on ne put
étayer cette hypothèse de manière sérieuse et probante."
( test de la cire
sur la main des suicidés ? )