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Commentaire de Claude Courty

sur Comment vaincre Macron et son monde ?


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Claude Courty Claude Courty 28 avril 2023 14:55

@I.A.

Merci de votre attention, mais n’est-ce pas plutôt l’humanité qui a voulu fixer des règles différentes de celles résultant de la condition de chacun, dans une interdépendance hiérarchisée par les hasards de la naissance et son héritage génétique, social et culturel ?

C’est en tout cas précisément de cela qu’il s’agit, dont je me permets de vous livrer cordialement le pourquoi, puisque le sujet semble vous intéresser.


Pourquoi la pyramide sociale

S’il arrive à l’auteur de s’attribuer le titre de chercheur, c’est parce que ceux qui le portent s’honorant de ce qu’ils trouvent, il a la conviction d’avoir quant à lui levé le voile sur une relation entre la condition humaine et le caractère incontournablement pyramidal de toute société fondée sur l’interdépendance hiérarchisée de ses membres, comme l’est celle des êtres humains.

Étrangement ignorée, négligée, voire niée, par tant d’experts patentés, dont bon nombre passent leur vie à copier leurs prédécesseurs, le fait lui a semblé suffisamment mériter attention pour y appliquer sa curiosité, sans pour autant avoir la prétention d’avoir fait une découverte. N’était-il pas en effet plus que probable que bien d’autres en aient eu conscience avant lui ? Tenter de partager cette vision de la société, allait donc inévitablement à l’encontre d’un ordre et d’intérêts établis de longue date, après s’être fondés sur des croyances moins rationnelles, mais dont s’accommodait une espèce que la révélation d’une autre Vérité ne peut que conduire à la remise en cause de la soumission de l’immense majorité de ses membres à des sentiments et à des émotions les ayant conduits à bâtir et à continuer de progresser, envers et contre tout, par la colonisation et la mise en esclavage de ses semblables, en s’accommodant du désordre planétaire permanent en résultant, ainsi qu’au développement incessant de la pauvreté, en dépit d’une fratricide autant qu’impuissantes lutte des classes, opposant riches et pauvres, moins par compassion à l’égard de ceux-ci que par détestation de ceux-là.

L’auteur eut pu se contenter d’approfondir le simple concept de “pyramide sociale”, sans en approfondir les implications ; mais encore eut-il fallu que ce vocable ne fut pas bizarrement absent de l’abécédaire des sciences dites humaines, comme en attestent par exemple – en France – le dictionnaire Larousse de sociologie (1959) et le Dictionnaire des inégalités d’Armand Colin (2014), pourtant rédigés par des dizaines de spécialistes en ce domaine. Même le web, à l’époque où débuta son travail, avec notamment Wikipédia, ce réseau social aux prétentions “encyclopédiennes”, élude cette mention, lui préférant “stratification sociale” tout en prétendant, bien à tort comme indiqué ci-dessus, qu’il relève du lexique sociologique courant ; c’est d’ailleurs ce qui l’a déterminé à rechercher les raisons d’omissions aussi étranges.

N’y avait-il pas alors lieu de s’interroger sur les raisons pour lesquelles les pouvoirs qui mènent le monde ont pu lui dissimuler le caractère structurel de sa condition, et ce qui en résulte pour ses représentants ainsi que pour leur environnement ?

Car c’est ainsi que l’interdépendance hiérarchisée des êtres humains déjà évoquée comme résultant des hasards de la naissance de chacun et de son héritage génétique, social et culturel, est non seulement née avec l’être humain, mais n’a jamais cessée d’exister et de croître avec sa population et l’économie qui résulte de ses besoins vitaux et superflus. Au point que de nos jours, faute de s’être préoccupés ni de ce qui aboutit à une prolifération humaine, ni d’améliorer la condition des plus déshérités, les maîtres sont submergés par la multitude de leurs esclaves, premières victimes d’une anachronique lutte des classes revendiquant des avancées sociales devant tout à un progrès technique et scientifique s’étant moins soucié d’éthique que de confort.

Bien sûr, les peurs ataviques, l’angoisse existentielle et la vanité d’une espèce ayant conscience d’elle-même ne peuvent que difficilement la dispenser des secours que lui procurent depuis toujours ses croyances les plus incertaines, qu’elles soient religieuses, politiques et même parfois scientifiques. Mais la reconnaissance de la vérité pour ce qu’elle est, n’est-elle pas la première des conditions, pour vaincre une crédulité poussée jusqu’à l’obscurantisme ? Toujours est-il qu’une curiosité ainsi éveillée peut conduire à s’interroger et tenter d’agir structurellement sur sa condition, à partir de sa mise en évidence ; pour autant qu’il ne soit pas trop tard.

En résulte en tout cas une réflexion à propos de la relation entre la condition humaine et une structure sociale pyramidale, généralement admise comme représentative de l’humanité ; non sans préciser que menée sans prétention scientifique, elle n’en repose pas moins, méthodologiquement bien qu’en toute simplicité, sur les propriétés géométriques du polyèdre pyramidal, ainsi que sur des faits et chiffres officiellement admis, et accessibles à tout curieux décidant de s’y intéresser.

Dénonçant la plus grande honte de l’humanité qu’est la pauvreté profonde, absolue, réservée depuis toujours à la multitude qui loge inéluctablement à la base de la Pyramide sociale, dans sa coïncidence avec le niveau zéro d’une richesse collective aussi démesurée que mal partagée, sans que quiconque – à commencer par tous ceux qui se flattent de charité ou de solidarité – semble avoir observé ce phénomène ni s’y être jamais spécialement arrêté, alors que c’est de toute évidence là que se situe, structurellement, le point sur lequel la société a toujours eu la possibilité d’agir en s’isolant structurellement de ce niveau zéro, sans jamais s’y résoudre.


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