@Eric F
Vous
soulignez à juste titre la contradiction entre les différents propos de Bruno
Lemaire : le fait est que, comme tout politicien du système actuel, il
tient des propos à géométrie variable selon les circonstances, et donc l’intérêt
du débat porte sur le fond : je n’ai pris cette saillie de Le Maire à Longchamp,
si j’ose dire, que comme point de départ pour illustrer le sujet des dividendes
du CAC 40, et des dividendes boursiers dans les grandes places financières
mondiales en général. Le fond du
sujet étant donc leur rapport avec la dette mondiale.
Ce
rapport montre clairement que le capital productif, au sens du capitalisme « classique », à cessé de s’élargir,
globalement, et que l’activité économique mondiale, essentiellement dans le
système économique occidental et au Japon, ne tient que par son endettement et
donc sa dépendance à l’égard des politiques monétaires et de crédit des Banques
Centrales, dont les banques d’affaires dépendent également. La situation en
Chine n’est pas très différente, malgré son relatif « dynamisme », si
l’on en vient à étudier la structure de ses marchés financiers et leurs
rapports avec la Banque Centrale de Chine, la PBoC.
Lorsque
vous dites : « Un rendement décent des investissements est parfaitement justifié, c’est
l’ampleur qui fait problème. », vous tenez donc un propos qui semble vrai, dans « l’absolu »,
mais qui est donc complètement déconnecté de la réalité globale actuelle.
Une entreprise qui arrive à
être rentable sans être endettée, c’est-à-dire une entreprise réellement autofinancée,
cela devient plutôt l’exception que la règle, aujourd’hui. Si, en plus, elle arrive à
distribuer des dividendes, comme vous dites, « décents », à ses
actionnaires, là c’est carrément l’oiseau rare.
Donc, avant de parler de « rentabilité »
d’une entreprise, surtout industrielle, il faut donc d’abord évaluer sont taux
d’endettement, en fonction de son ratio de solvabilité. Et donc considérer la
validité de sa marge réalisée en fonction de cette situation d’endettement.
Ce qui nous ramène au fond
du sujet abordé dans l’article.
Concernant l’article cité du
« Parisien », tout à fait intéressant, il faut néanmoins tenir compte
qu’il date de 2019, et que la situation mondiale a pas mal changé, depuis !
Et d’une manière générale,
la situation dans l’industrie est nécessairement très différente, en rapport de
l’investissement et de son amortissement, précisément, par rapport au commerce.
Luniterre