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Commentaire de Basile

sur Ecole : des classes trop chargées...


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Basile 13 mars 2023 15:01

@chat maigre
un pays qui réduit les budgets de l’éducation et les budgets consacrés à l’Hopital est un pays qui va mal et qui n’investit plus dans son avenir !!

Bien vrai. La France ne va pas bien.

Elle manque d’argent pour investir, sauf à emprunter massivement. Cette paupérisation est la conséquence de choix politiques/idéologiques des 40 dernières années (disparition de l’industrie ...). Est-il possible de redresser la barre ? Vaste question ...

Elle a perdu le sens de l’efficacité des services publics. Le budget de l’Etat n’est pas en déclin, du fait en particulier des emprunts à taux bas qui payent les salaires et les retraites de la fonction publique. L’EN ne manque pas tant d’argent que de rigueur et de morale : tout semble se déglinguer, malgré les moyens mis en place. Les cadres s’en tiennent au « pas de vagues », c.à.d. à la lâcheté. C’est un peu la même chose dans la Santé : un professeur de médecine expliquait qu’il y a un affaissement moral à l’hôpital par rapport aux années 80/90, que le personnel soignant n’y croit plus, ne s’investit plus, un syndrome type soviétique : « ils font semblant de nous payer, on fait semblant de travailler ».

Mon avis : l’élite française a choisi la voie américaine, celle d’une économie financiarisée (mais nous n’avons pas l’arme du dollar, juste l’euro qui nous protège un peu tant que la BCE peut soutenir notre dette). Les Allemands n’ont pas fait ce choix malheureux (cf. un livre de J.L.Beffa à ce sujet, ancien patron du CAC40).

Le peuple français n’a rien à voir avec l’économie financière (mais il était impliqué dans l’industrie), du coup nos élites financiarisées n’ont plus grand chose à voir avec le peuple : crise de confiance générale, les soignants et les profs. n’y croient plus, l’élite n’est plus sur le terrain, elle est « ailleurs », ses intérêts sont « ailleurs ».

Le pays vit une crise morale, une crise de structure de la société et de ses élites, une crise de confiance. D’où l’inefficacité de services publics onéreux. D’où des grèves à chaque tentative de réforme. D’où la consommaton élevée de psychotropes et des sondages comparables à ceux d’un pays du tiers monde en termes de pessimisme.

Une situation pré-révolutionnaire ?


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