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Commentaire de suispersonne

sur Un moment démocratique à saisir. La (contre) réforme des retraites


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suispersonne 13 janvier 2023 23:28

@Joséphine

Qui a connu les années 50, immigré de force « réfugié », comme votre serviteur, se souvient parfaitement du rejet viscéral systématique exprimé par les autres écoliers.

Sale polak, sale boche, sale macaroni, sale espingouin, sale portos, …

Très vite on va commencer à entendre : « melons », « bougnoules », « gnakoués », « crouilles », …

Notez que ce dernier vocable est une déformation de l’expression arabe qui signifie « mon ami » ...

Bon, ce sont des gosses …

L’avantage, c’est qu’on ne pouvait avoir aucun doute sur la haine profonde de leurs parents, malgré leur attitude parfois bienveillante dans l’espace public, et surtout à l’église, repaire des bonnes consciences cléricales ! …


Notre estimation du racisme et de la xénophobie de la société française à l’époque : > 95 % de la population, et si on creuse un peu, on trouve bien davantage.

Mais être raciste, qu’est ce que c’est ?

De toute évidence, ce n’est en aucun cas une sensation gratifiante.

C’est de la haine.

  1. La peur de perdre un statut privilégié

  2. La rancune suite à des défaites désobligeantes

  3. La frustration d’une vie non satisfaisante

  4. La jalousie du bonheur de vivre vu chez d’autres

  5. Le besoin de bouc émissaire

  6. Les fantasmes de pureté « raciale »

Aucun habillage rationnel ne tient la route.

La peur du grand remplacement est le point commun de tous les extrémistes, qui rejettent tout métissage.

Aucune remise en question, chez les racistes, du système oppressant qui suscite une immigration destinée par le patronat à pressurer les travailleurs locaux.

Aucune sensation d’appartenir à l’humanité.


Refus absolu de toute responsabilité historique dans les flux migratoires, qu’il faudrait pourtant traiter correctement sur place, à la base.


Un esprit sain veut connaître la vérité : un esprit malsain dénonce le « woke ».

La guerre d’Algérie a causé de nombreux traumatismes.

Refus de considérer la conquête – éradication des arabes et des berbères, dont les terres devinrent disponibles pour de nouveaux colons.

Merci Bugeaud, qui fit répondre devant l’assemblée nationale, indignée d’apprendre l’enfumage très répandu des résistants d’algérie dans les grottes multiples où ils se cachaient : c’était ça ou la perte de nombreux soldats ...

Refus de reconnaître le « travail » des unités spéciales chargées de gazer, avec des produits corrosifs, alors que la France a signé les traités qui en interdisent tout usage, ces mêmes grottes repaires du fln. Voyez une récente revue XXI.


La mode actuelle est chez ces gens là de dénoncer un autre fantasme : l’islamogauchisme.

Islamo-gauchisme est un marqueur de l’extrême droite.

Pas de bol … il se trouve qu’une étude scientifique vient de paraître sur les occurrences du mot sur Twitter.

Et le résultat ne devrait pas plaire.

Directeur de recherche au CNRS et directeur de l’Institut des systèmes complexes de Paris Ile-de-France, David Chavalarias a analysé, grâce aux techniques de la data science, plus de 230 millions de messages politiques émis entre le 1er Août 2017 et le 30 décembre 2020 sur Twitter.

Le terme est quasi exclusivement mentionné par des comptes d’extrême droite, dont plus de la moitié ont été suspendus pour violence verbale.


La haine a trouvé d’autres cibles.

Les arabes

Les noirs

Les musulmans

Les casos

Les assistés


Problème.

Les flux migratoires vont encore s’accélérer.


L’hypocrisie des gouvernants veut laisser croire à l’édification d’une muraille infranchissable.


Bien entendu, personne en France n’est raciste.

Ou alors seulement certains fiers de l’avouer, il en faut.


La bonne nouvelle est que la proportion des années 50 a fortement chuté.


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