Karol.....entre le plaisir, on va dire de vous savoir vivant, et la distance qu’il y a entre moi et votre texte, je suis déchirée !
mais je crois me souvenir que je m’éloignais déjà de vos bons sentiments, que non seulement je respecte mais approuve, tandis que politiquement je sais que nous n’en sommes plus là.
ma colère m’interdit de rêver demander ; mon idéalisme m’empêche de rêver à la solidarité universelle ; j’ai tellement en cœur que nous sommes tous capables d’avoir quoi donner et quoi recevoir, que ces mots de solidarité, revenus, retraite égalité, universel, me semblent agresser notre essence : nous ne sommes pas égaux, mais nous sommes tous vivants, aucun d’entre nous n’a demandé à venir au monde, chacun fait comme il peut à partir de là d’où il vient,etc.
Aussi : virons les malfaisants, les nuisibles, ce pouvoir usurpé n’est pas une fatalité et, pour recommencer le monde, oublions ces concepts, ces mots démodés, cette soumission aux puissants, cette acceptation du pouvoir.
dans un monde vertueux aucun de ces problèmes ne se pose ; mais dans un monde vertueux aucune incompétence, aucune arrogance, aucune paresse, aucune exploitation, aucun sadisme ; aujourd’hui nous sommes au bout : sadisme. ce n’est même plus la quête de richesse, c’est faire trimer les vieux, mais avant : la jouissance de leur soumission.
ma colère n’est pas près de s’éteindre.
Bien à vous, Karol