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Commentaire de Mélusine ou la Robe de Saphir.

sur Foot : la passion peut-elle tout excuser ?


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Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 26 décembre 2022 09:45

Pour moi, le football reste une victoire de la classe populaire sur la bourgeoise. Car n’importe qui peut gravir le podium. A quoi il fallait ajouter une catégorie critique indiscutable, celle du tempérament national telle qu’on l’a observée dans la période entre, disons, 1954 et 1982, soit tant que le football sur le terrain et le football à la télévision étaient homothétiques, c’est-à-dire tant que la télévision montrait une image incomplète et approximative du match. Période qui correspond grosso modo à une domination mondiale par deux équipes, le Brésil et l’Allemagne de l’Ouest. Le Brésil où le football des rues remplace l’école, où la joie de vivre est l’antidote à la misère. L’Allemagne dont l’équipe est (contrairement à celle d’avant la Deuxième Guerre mondiale) formée de kampfers, de combattants disciplinés qui systématiquement jouent pour l’équipe et ne se permettent aucune fantaisie personnelle. Malheureusement, c’est cette équipe, héritière du nazisme dans son esprit et dans son encadrement, avec la complicité de la F.I.F.A., qui restituera son orgueil à la Germanie, mais aussi qui à deux reprises, 1954 et 1974, rappellera au monde entier que le football est avant tout un jeu collectif et que le génie et l’esthétisme ne suffisent pas. La France perdra la fameuse demi-finale de 1982 parce que son équipe, pourtant formée de fils d’immigrés venus de toutes parts, se comportera comme les chevaliers français à Azincourt, témoignant de la réalité d’une identité nationale avec ses composantes de tradition et de style. Défaite de Séville dont la blessure est ineffaçable pour tous ceux qui l’ont partagée par petit écran interposé…


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