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Commentaire de Mélusine ou la Robe de Saphir.

sur Foot : la passion peut-elle tout excuser ?


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Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 26 décembre 2022 09:40

Ma première publication en tant que psychanalyste (en herbe). GUY MARUANI date de 1963. J’avais 18 ans et j’ai adressé à Miroir du Football un article dans lequel je prétendais démontrer que le ressort du football n’était pas une passion collective, mais la satisfaction pulsionnelle individuelle. Marquer un but, c’est un harmonique sexuel, c’est une pénétration du territoire interdit, le mystère féminin ou le corps de la mère, au choix. Je citais à l’appui de mon exercice freudien l’expression qui veut que l’absence de buts laisse le score vierge. J’aurais pu développer la comparaison avec la psychologie des habitants des îles qui, selon Ernest Jones (1923), projettent sur l’image de l’île l’imago maternelle idéalisée et considèrent les étrangers qui débarquent comme des envahisseurs qui violent le corps sacré de la mère. Si l’on poursuit sur cette voie, les dix joueurs de champ (dix, comme les doigts des deux mains) sont la horde des frères qui visent à atteindre le statut du chef, du père, en ramenant le gibier, voire l’animal-totem, le ballon, tandis que le gardien de but, le goal keeper, est le prêtre attaché au temple de la mère, le seul qui peut s’affranchir du tabou et prendre le ballon dans ses mains. D’où l’explication du surprenant chiffre onze.

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