Commentaire
:
Comme
d’habitude, les monothéistes font de l’exégèse scolastique en
spéculant sur le sexe des anges, tout en diabolisant sur la base de
leurs fidèles croyances. On a ici affaire à l’introduction de
notions anachroniques, telles que celles de mode ou de
totalitarisme*, afin de discréditer l’arianisme 1° en tant
que genre des puissants, contre lesquels exciter l’envie, le
ressentiment, le fiel et la haine (concurrence sournoise du
catholicisme) et 2° en tant qu’instrument des mêmes puissants, pour
augmenter d’autant plus leur puissance. On est immédiatement sur des
outrances, des exagérations, des fallaces... dont on ne voit pas
comment les idées catholiques de rois thaumaturges et
lieutenants de Dieu sur Terre, au sein des trois ordres
féodaux, pourraient mieux prémunir (surtout au vue de la
colonisation et de l’Histoire au siècle dernier). Bref, c’est
uniquement de la calomnie « anti-hérétique ».
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*
Sans parler de la notion de légion (de demi dieux et surhommes
dans les mythologies païennes) comme si les paganismes étaient
des fourre-tout et des supermarchés spirituels, au déni de leurs
spécificités à chacun, en même tant que leur diabolisation
implicite (le démon dit « je suis légion »).
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Le
déracinement sociohistorique des articles est total, puisque
l’arianisme fut introduit par les Gètes ou Goths, des germano-slaves
venus en petit nombre militaire, par rapport à la population globale
de l’empire romain. D’ailleurs, l’ingratitude catholique est
inexpugnable, puisque c’était déjà quelque chose, à l’époque,
que l’empire romain ait réussi à les convertir au christianisme,
alors qu’ils voulaient investir ses contrées...
Gètes
ou Goths germano-slaves, avec d’un côté les Germains (vénérant
Wotan dont le fils est Baldr) et de l’autre les Slaves (vénérant
Svarog dont le fils est Péroun), allaient fatalement être séduits
par la hiérarchie horizontale du Père et du Fils chrétiens ariens
(mimétisme mythologique), au moment où l’empire se féodalisait en
les vassalisant hiérarchiquement, de la même façon (l’empereur et
ses seigneurs de guerre). Si l’arianisme les distinguaient, c’était
justement parce qu’ils étaient en minorité régnante, d’héritage
culturel différent.
Enfin,
d’un point de vue psycho-spirituel, tant moral qu’initiatique,
l’égalité du Père et du Fils contient quelque chose de rebelle et
d’incestuel, ainsi que quelque chose d’antitraditionnel et
d’anti-intellectuel (antimétaphysique, anti-suprarationnel) sans
même qu’il soit besoin de prétendre ici faire de la logique
cartésienne - comme le prétendaient sournoisement ces auteurs
catholiques en subvertissant une critique guénonienne, et surtout
new age actuellement.
Le
problème, ce n’est pas de penser une simultanéité (le Père et le
Fils coexistent bien mythiquement même hiérarchisés) mais une
distinction créatrice, que le dogme de la consubstantialité
fusionne : dans l’arianisme, le Fils est effectué par le Père
acausal, en tant que le Fils est créé dans la Création du Père
incréé ; dans le catholicisme, le Fils est un doublon acausal du
Père effectué**. À chaque fois pourtant, l’Esprit-Saint assurait
leur communication, et l’archange Gabriel insufflait les entrailles
de Marie...
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** Effectué dans l’adjonction progressive d’une femme Conçue de
façon Immaculée, enfantant Vierge elle-même... constellant nombres
d’antiques déesses, telles que Spes, Cybèle, Artémis, Frigg ou
Morigana.
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Conclusion
Le
catholicisme est injuste avec l’arianisme, du moins selon cet article
traitant des Grandes Hérésies du franco-britannique Hilaire
de Belloc (catholique de père français, émigré en Angleterre)
mais aussi cet article
[https://philitt.fr/2022/11/17/hilaire-belloc-la-permanence-de-lesprit-heretique-a-travers-lhistoire/].
Quand
on lit les recenseurs, on s’aperçoit du problème axiologique
fondamental : étant donné qu’ils souscrivent au livre d’Hilaire de
Belloc, parce qu’ils sont catholiques eux-mêmes, ces recenseurs ont
des biais d’interprétation (biais d’autorité catéchique, effet de
halo négatif sur les non-catholiques). Les Hébreux déjà, étaient
religieusement xénophobes, ça n’a pas changé avec les chrétiens
pas plus qu’avec les musulmans. C’est ainsi.
D’emblée,
la notion d’hérétique, étymologiquement qui choisit,
positionne au point de vue catholique. Celui qui choisit, ne choisit
que par rapport à un préjugé non-choix catholique, non-choix qui
n’est pas censé être contraignant, puisque le catholicisme
contiendrait la Révélation absolue (la vérité spirituelle).
Remarquez que les notions d’apostasie et de blasphème
fonctionnent à sens unique, de la même manière, et avec hérétique
dans toutes les religions dites « révélées » (ça tombe
bien, puisque c’est à cause de cette diction, « révélées »,
qu’elles parlent d’hérétiques, d’apostats et de
blasphémateurs).