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Commentaire de velosolex

sur La France est-elle foutue ?


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velosolex velosolex 28 novembre 2022 00:02

@moderatus
Je pense qu’à l’époque de Tolstoï, nationalisme et patriotisme n’étaient pas si étrangers l’un à l’autre. C« est l’histoire tragique du vingtième siècle, qui en fait des choses si différentes quand on les met l’un à coté de l’autre. En n’oubliant pas que ce texte n’est qu’une traduction. Plus que le patriotisme, nul doute que c’est du nationalisme comme on le conçoit à l’heure actuelle, dont Tolstoï parle . Sa critique tourne autour de la dénonciation d’endoctrinement d’un peuple sous l’action d’un leader belliqueux, surfant sur des concepts de supériorité morale pour justiifer le droit , voir le devoir de s’attaquer à un autre est éloquent.
Poutine est évidemmment de cette tempe.
. Il est tout autant évident que le peuple ukrainien, tire son dépassement du patriotisme, qualité noble, qui donne ce courage qui n’a pas besoin d’être alimenté par la vodka, ou des menaces. Car l’ Ukrainien sait trop pourquoi il se bat, face à un envahisseur qui lui non seulement l’ignore, mais veut s’en prendre non seulement à lui, mais à sa culture, et à l’existence même de son pays. .
Ce combat mythologique contre le mal absolu, que l’on croyait dépassé, depuis les nazis, et qui revient soudainement, est un exemple pour nous, et même une chance, à une époque où l’individu avait perdu de vue des concepts essentiels, de dépassement, et d’entraide, en les réactivant pour ce combat précis, et bien d’autres. 
Ce sont ceux qu’on croyait ringards, mais qui poussèrent tout de même bien des français à defendre leur pays, comme en 40, à Londres, ou dans les maquis. La guerre et les maquis remixa des gens qui se croyaient inconciliables sur le papier, sépara d’autres que des idées abstraites rassemblaient auparavant ! Cela donc rabattit les lignes de démarcation sociales et habituelles, sous l’épreuve du pire, qui fait sens.
Bernanos, ecrivain de droite dira qu’Hitler »avait déshonnoré l’antisémitisme« . Par là il signifiait que ce qui pouvait être vu comme une argumentation possible, sur la critique des puissances de l’argent, avant guerre, ne l’était plus après la shoa. Argumentation sans doute bancale mais qui traduit l’épouvante d’une génération devant le déchainement barbare qu’ils n’avaient pas prévu.
Bernanos, encore lui, partisan de Franco, dépassé par l’horreur des exactions franquistes, revient sur son soutien initial au général, après Guernica, et écrit » les grands cimetières sous la lune"...
Bernanos s’était trompé, sans doute, mais c’était un honnête homme. Ses positions courageuses sont à cent lieux de celles de laval, qui, lui était au départ, un député de gauche. 
La guerre est un révélateur en fait, et se moque des camps mesquins des temps de paix, tenant au domaine des idées. Les concepts étroits de gauche et de droite sont enfoncés. Il s’agit d’ouvrir les yeux et de voir ce qui se joue, et ce qui est le plus important, au delà de nous, pour nos enfants et les autres. 


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