@mmbbb
La mort d’un homme pendant longtemps n’a pas pesé grand chose, surtout quand la moyenne d’espérance de vie tournait autour de 50 ans, et sans doute moins pour les mineurs atteints de silochose. Inférieure à l’age de départ en retraite, ce qui mettait en perspective le rêve du grand soir à venir . Amiante, charbon, tuberculose, l’ankou avait plus d’une corde à son arc... Quelqu’un atteignant 60 ans était considéré comme un grand vieillard. 
C’était la mort totalement décomplexée, avec de temps en temps une bonne guerre pour réguler les foules, et redistribuer le capital de terres aux autres, ce qui économiquement refaisait repartir la machine, et hataient les héritages. Même dans les années 70 ça devait travailler encore notre génération née après guerre. Férré, Brel, Brassens, tout le monde hurlait à la mort et la mettait en rimes. On a traversé une parenthèse historique ou peu à peu l’idée de l’augmentation de la vie, et donc le recul de la mort, était un hypothèse qu’on reculait de plus en plus. 
Ca commence à s’inverser, et sans attendre le gros clash toujours possible, entre explosion d’une centrale nucléaire ou autre curiosité bactériologique, sans compter celle de la valse des bombes atomiques, dont parlait Boris Vian, le gouvernement fait toujours semblant de croire que rien n’est changé dans le meileur des mondes possibles. Le climat ne se mettrait en surchauche qu’à la fin du siècle, hypothèse toujours différée même quand on est en plein dans la catastrophe, et que les hypothèses qualifiées du plus noir pessimisme d’il y a 30 ans, avec montée des températures d’un degré sont enfoncées...Et si on évoque la sécurite pour la lystéria dans une pizza, on fait semblant toujours de croire que les particules mortifères du diesel par exemple n’ont pas d’incidences sur la santé.
Seulement les japonais l’ont prescrit à Tokyo depuis quelques années, et ils ont constaté que l’évolution sur la mortalité a été constante, alors que d’autres villes " Au Japon, la ville de Tokyo a interdit le diesel en 2000. Des comparaisons sur la santé humaine ont été faites avec la ville d’Osaka. En sept ans, la mortalité globale a diminué de 6 % dans la capitale nippone. La mortalité pulmonaire a chuté de 22 %, moins 11 % pour les maladies cardiovasculaires. « Des chiffres ahurissants, rien qu’en diminuant les particules fines de 44 % », constate Pierre Souvet, cardiologue et président de l’association Santé environnement France, qui estime les ZFE nécessaires, tout en apportant un bémol : « Il faut une vision globale, pas à l’échelle de la rue ou de l’arrondissement. Parce que si vous reportez la pollution dans l’arrondissement ou le quartier d’à côté, vous n’aurez pas fait grand-chose. » (Extrait de Actualité Enquète, ZfE et crit’air..)