Le gigantesque pacte de corruption
entre l’entreprise privée Uber et le ministre de l’Economie Emmanuel
Macron :
- Entre 2014 et 2016, le ministre
Macron aidait en cachette l’entreprise Uber à s’implanter en France
ALORS QUE LE PRESIDENT FRANCOIS HOLLANDE ET SES MINISTRES ETAIENT
CONTRE CETTE IMPLANTATION !
- En échange, l’entreprise Uber
versait des milliers d’euros à Emmanuel Macron pour créer son parti
politique « La République En Marche » !
- Dans cet énorme scandale de
corruption, la question est :
combien de milliers d’euros
l’entreprise Uber a-t-elle versé pour financer le parti de Macron
« La République En Marche » ?
Uber Files : comment un lobbyiste de la
firme a aidé Emmanuel Macron à financer LREM.
Dans une interview au « Guardian », le
lanceur d’alerte à l’origine des Uber Files, Mark MacGann,
ancien lobbyiste du géant du VTC, explique avoir aidé
personnellement le ministre de l’Economie de l’époque à
collecter des fonds pour son parti.
L’homme à l’origine des Uber
Files, cette fuite massive de documents internes à l’entreprise,
est sorti du bois. Le Guardian révèle ce lundi soir que le lanceur
d’alerte est un ancien lobbyiste de l’entreprise, Mark MacGann.
L’homme, qui a plusieurs fois rencontré Emmanuel Macron alors
qu’il était ministre de l’Economie, en 2015, pour obtenir avec
succès une régulation plus favorable à l’entreprise de VTC, dit
aujourd’hui « regretter d’avoir fait partie d’un groupe de
personnes qui ont arrangé les faits pour gagner la confiance des
automobilistes, des consommateurs et des élites politiques ». En
prétendant qu’Uber allait améliorer les conditions économiques
des conducteurs, « nous avons vendu un mensonge aux gens »,
résume-t-il.
On apprend aussi dans cet article du
Guardian que le lobbyiste a personnellement aidé Emmanuel Macron, ce
si conciliant ministre, à collecter des fonds pour son parti
naissant en 2016, « La République en marche ». Auprès
du média britannique, Mark MacGann souligne que son soutien
politique au président français était une décision personnelle et
n’avait « absolument rien à voir avec Uber ». La raison : les
deux hommes s’appréciaient, étaient en (étroite ?)
collaboration, échangeant régulièrement des SMS et ce jusqu’en
avril. Même si cette aide financière est intervenue après que le
lobbyiste ait claqué la porte d’Uber, voilà qui jette le trouble
sur l’existence d’une éventuelle contrepartie à l’activisme
pro-Uber d’Emmanuel Macron.
S’il parle aujourd’hui, c’est en
partie du fait de ses remords. « Je suis en partie responsable »,
regrette-t-il dans son interview. En effet, l’Irlandais de 52 ans
est un lobbyiste de carrière ayant dirigé les efforts d’Uber pour
convaincre les gouvernements d’Europe, du Moyen-Orient et
d’Afrique. Uber a selon lui sciemment bafoué les lois de dizaines
de pays. Et dans tout cela, c’était lui « qui [parlait] aux
gouvernements, [lui] qui [poussait] cela avec les médias, [lui] qui
[disait] aux gens qu’ils devraient changer les règles parce que
les conducteurs allaient en bénéficier et que les gens allaient
avoir tellement d’opportunités économiques », regrette-t-il.
Ainsi, à partir des 124 000 fichiers
dévoilés par l’ancien lobbyiste et de témoignages, le Consortium
international des journalistes d’investigation (ICIJ) a conclu à
l’existence d’un « deal » secret entre Uber et Emmanuel Macron à
Bercy.
Les médias partenaires de l’ICIJ
font état de réunions dans le bureau du ministre, de nombreux
échanges (rendez-vous, appels ou SMS) entre les équipes d’Uber
France et Emmanuel Macron ou ses conseillers, citant notamment des
comptes-rendus de réunions. Certaines pratiques destinées à aider
Uber à consolider ses positions en France sont pointées du doigt,
comme le fait de suggérer à l’entreprise de présenter des
amendements « clés en main » à des députés.
Auprès du Guardian, Mark MacGann
rappelle justement qu’en 2015, année d’arrivée du géant des
VTC sur certains marchés, la plupart des responsables politiques
mondiaux soutiennent l’entreprise. Seule la France montre alors une
certaine réticence. La licence Uber provoque des émeutes de
chauffeurs de taxi dans le pays et divise le gouvernement français.
Dans ce contexte tendu, le ministre de l’Intérieur, Bernard
Cazeneuve, aurait même convoqué Mark MacGann à son bureau et
l’aurait menacé de prison : « Je vous tiendrai personnellement et
pénalement responsable si vous ne le fermez pas d’ici la fin de la
semaine », lui aurait-il dit.
Un ton bien différent de celui
d’Emmanuel Macron, alors ministre de l’Economie. Lancé dans la
construction d’une start-up nation française, l’homme politique
est déjà connu pour ses positions en faveur de la tech et de
l’innovation. De quoi en faire un allié de poids. Ainsi, dans les
fichiers révélés, Mark MacGann inclut des échanges de SMS qu’il
a lui-même entretenu avec l’actuel président.
C’est à Emmanuel Macron que le
lobbyiste s’adresse lorsque les bureaux de l’entreprise en France
sont perquisitionnés. A lui, encore, qu’il se plaint lorsqu’un
un décret est pris contre Uber à Marseille. Bon camarade, Emmanuel
Macron lui soutient alors qu’il se penche alors « personnellement
sur la question ». Une aide de toutes les heures que Mark MacGann
décrit comme « une énorme bouffée d’air frais ».
Auprès de Libération, le président
de la République de l’époque, François Hollande, explique
n’avoir jamais « eu connaissance du moindre deal » entre son ancien
ministre et les dirigeants de la multinationale américaine.
L’interview du Guardian ne précise
pas le montant des sommes collectées pour aider Emmanuel Macron à
ériger son parti politique, avec lequel il remportera l’élection
présidentielle de 2017. Pour l’instant, le président de la
République n’a pas non plus répondu aux questions détaillées
sur sa relation avec Uber. Un porte-parole a déclaré que ses
fonctions ministérielles à l’époque « l’ont naturellement
amené à rencontrer et à interagir avec de nombreuses entreprises »
engagées dans le secteur des services.
https://www.liberation.fr/politique/uber-files-comment-un-lobbyiste-de-la-firme-a-aide-emmanuel-macron-a-financer-lrem-20220711_6AJRCIWSW5HWRAHMEHOS34JA5E/