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Commentaire de Hervé Hum

sur Explication d'un texte d'Etienne Klein sur les critères de la vérité scientifique


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Hervé Hum Hervé Hum 14 juin 2021 13:28

@babelouest

Relisez vous, vous devez admettre que la causalité, le « donc », existe indépendamment de l’humain, qu’il n’est donc pas contingenté à ce dernier, mais que c’est l’humain qui lui est contingenté.

Ainsi, la science de la météorologie permet une prévision plus grande aujourd’hui qu’il y a 30 ans et ce, grâce à l’évolution de ses connaissances et outils d’analyses, mais restent encore relativement limitées en raison de la complexité des relations causales mises en jeu. Pour autant, si on suit ce que dit Hume, l’humain n’aurait pas dû s’intéresser et chercher à comprendre les phénomènes météos, mais pour lui, la raison n’est pas de poser les limites de la science, mais de ne pas chercher à réguler l’économie, car étant le résultat de volontés de millions, milliards d’individus. Sauf qu’on connaît la récurrence de toutes ces volontés.

Cela dit, la causalité repose sur des principes encore largement sous estimés voire ignorés dans leur relations causales, c’est à dire, la récursion, l’itération et la fractalisation. Qui ne permettent pas de donner à coup sûr la météo, mais de donner une grille permettant de savoir si une théorie est correcte ou biaisée.

Ainsi, quel est le but de la météorologie ? Prévoir le temps qu’il fera le plus juste possible avec la marge d’erreur la plus faible qu’il soit. C’est l’ordre premier, récurrent vers quoi tend cette science, de telle sorte que si la prévision est faible, la théorie est faible. L’itération consiste à étudier les processus à l’oeuvre qui conditionne le temps, sachant que chaque processus identifiés de manière précise, donne lieu à une récurrence propre, mais qui devront êtres mises en relations avec les autres récurrences connues. Cela se complexifie encore lorsque entre en jeu des échelles différentes. Bref, c’est évidemment d’une complexité extrême, mais cela reste toujours de la causalité et le fait d’ignorer ou de ne pas pouvoir maîtriser toutes les relations causales, n’y change rien et n’interdit pas de continuer à affiner son analyse et accroitre sa maîtrise via la statistique. Sans cela, l’humain en serait encore au stade du singe qui descende de l’arbre !

Mais pour Hume, ce qui l’intéressait, c’est de dire de ne pas chercher à comprendre et réguler l’économie, reprenant ainsi la fameuse « main invisible » de Smith.


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