Les problèmes liés aux villes sont compensés par l’Etat et
les collectivités territoriales dans les domaines du logement et des
transports. On taxe l’ensemble des habitants du pays dont ceux qui ne sont pas
concernés pour permettre aux classes moyennes et aux classes populaires d’y
vivre.
Il faut peut-être se poser les questions : qui
paie ? et au profit de qui ?
Ce sont de grandes sociétés qui ont placé leurs bureaux dans
la capitale ou dans les grandes villes pour des questions de facilité et de
prestige pour leurs dirigeants. Elles peuvent y faire travailler leurs employés
rémunérés avec de petits salaires puisque c’est la société qui prend à sa
charge une large partie des frais de logement et de transport. Ainsi, elles
peuvent augmenter leurs bénéfices et dividendes pour leurs actionnaires.
En revanche, si on laissait faire le marché de l’offre et de
la demande sans le faire compenser par l’argent public, ces sociétés auraient
le choix entre :
Soit rémunérer elles-mêmes leurs salariés à un tarif leur
permettant de subvenir à leurs besoins,
Soit délocaliser en province, c’est-à-dire répartir sur le
territoire, tous les services dont la présence n’est pas justifiée en centre
ville ou dans les tours de la Défense. Ce que certains ministères ont déjà
fait.
Il serait donc préférable de traiter les causes plutôt que
les conséquences par toujours plus de moyens publics pour compenser ce que les
employeurs économisent.