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Commentaire de velosolex

sur « C'est la guerre ». Mais, notre président est-il vraiment un chef d'armée sanitaire ?


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velosolex velosolex 19 mars 2020 23:24

Terrible témoignage d’un certain Laurent Thimes, un soignant de l’est, extrait du blog de mediapart

Pourtant rien n’est fait. Pourquoi ? On évoque dans le Figaro que le gouvernement opterait pour une stratégie d’immunisation collective… dans quel but ? Pour préserver qui ou quoi ? Selon quelle idéologie ? Pour aboutir à l’arrêt d’une épidémie par ce processus, il faudrait que 75 à 80% de la population contracte la maladie (ou soit vaccinée) - en France, au bas mot, 50 millions de personnes. Oui, mais ce qu’il faut comprendre, c’est que cette stratégie a un coût : des décès, en masse, dont le nombre serait variable selon le taux de létalité réel, qu’on pourrait estimer en moyenne à 1%, ce qui conduirait au final à… 500.000 morts, c’est à dire plus que la grippe espagnole. Est-ce cela que vise sans le dire aux français le gouvernement Macron-Philippe ?

Ou bien, est-ce de la pure inconscience – c’est à dire que l’absence de confinement total face au développement de ces deux clusters - ne serait lié qu’à une totale méconnaissance, négligence de leur dangerosité, malgré l’exemple italien si proche… Quoiqu’il en soit, l’épidémie, elle, continue de s’étendre inexorablement… Des voix de médecins désespérés s’élèvent pour demander du matériel de protection, le confinement des zones géographiques actives et surtout le report des élections municipales pour essayer de contenir le virus et éviter à tout prix l’horreur d’un scénario italien. En vain.

Le président Macron et le Premier Ministre Philippe font successivement leurs allocutions, les élections sont maintenues, des demi-mesures sont prises pour endiguer l’épidémie, trop faibles pour calmer le jeu – le Grand Est s’embrase, les retours du terrain sont dramatiques : on en est au stade de l’Italie. Dans la panique ou sous la pression de l’opinion, le confinement global de la France est finalement acté dans la panique le 17 mars 2020, soit un mois après le développement des deux clusters de l’Est et de l’Oise – un précieux mois, qui aurait pu tout changer.

Là encore, les mesures sont floues (typiques du « en même temps » macronien) et poussives, permettant à des dizaines de milliers de parisiens de s’exfiltrer vers des lieux de confinement en province, où ils vont malgré eux emporter par la même occasion leur charge virale dans leurs familles ou des zones encore peu touchées…

Le calme, sous les flammes du doute et de la colère, face à tant d’hésitations, de négligence, d’incurie. Et on a beau jeu de critiquer les petites gens qui ne respectent pas pendant quelques jours les consignes. Comment les blâmer face à des responsables qui ont tant changé de discours depuis le début de cette crise ou qui ne s’appliquent pas à eux mêmes ces obligations.

Colère et écœurement intensifiés par la grenade de désencerclement politique lâchée par l’ex-ministre de la Santé, prise de panique ou de remords, et révélant qu’elle avait informé le Président et le Premier Ministre de la gravité de la situation depuis…fin janvier, en particulier de la nécessité de reporter les élections municipales… Catastrophe sanitaire doublé d’un scandale d’Etat ?

Rien n’est plus calme.

Une réalité émerge brutalement dans mon esprit, une fulgurance : ILS nous ont bel et bien mis en « Soins palliatifs ». L’exécutif a fait le diagnostic d’une situation devenue hors de contrôle, probablement incurable, avec des métastases d’activité virale qui diffusent dans tout le corps social à présent. Ils nous perfusent de quelques paroles lénifiantes, de remerciements dirigé vers le petit personnel soignant, chargé de la sale besogne, mais ils ont décidé, sans le dire à la population, de laisser partir le patient à petit feu, en traitant la douleur mais pas la maladie.


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