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Commentaire de Jean Dugenêt

sur L'équipe de la campagne électorale d'Emmanuel Macron


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Jean Dugenêt Jean Dugenêt 16 septembre 2019 14:36

Merci encore pour tes contributions.

Je suis preneur si tu as un lien sur ton article à l’adresse des militants du PRCF.

"ceux qui, à l’upr, à quelque niveau de l’organisation qu’ils se trouvent, pensent pertinent de dire tout le mal qu’ils pensent du socialisme et du système des soviets"

Pour la phrase ci-dessus je suis bien d’accord avec toi sur le fond mais j’évite de parler du « système des soviets » sans préciser de quoi il s’agit. Je crois qu’il n’y a pas eu de soviets en Russie pendant plus de 2 ou 3 ans. Les premiers se sont mis en place en 1917 avant la révolution. Les bolcheviks ont, à un moment, prônés de passer « tout le pouvoir aux soviets ». Les soviets ont malheureusement rapidement disparu ensuite et cela même avant la mort de Lénine. Ce que les staliniens ont ensuite appelé « soviet », « soviet suprême » n’avait plus rien à voir avec les structures démocratiques qu’étaient les soviets de la révolution.

L’équivalent d’un pouvoir de cette forme se met en place lors de toutes les révolutions sous des noms divers. Il est donc de mon point de vue inutile de parler de soviets puisqu’en général ils s’appellent autrement. En France on dirait plutôt les comités : comités d’usine, comité central d’une ville... qui viennent souvent prendre la suite des comités de grève.

Ce que je combats surtout c’est l’amalgame qui est sans arrêt fait par tous les réactionnaires entre la révolution russe et cette monstruosité qu’a été la dictature stalinienne qui a suivi la révolution. Cet amalgame est voulu pour discréditer toute révolution. Le message que veulent faire passer les défenseurs des systèmes d’exploitation c’est : surtout ne vous rebellez pas, surtout ne faites pas de révolution cela ne peut amener que des catastrophes.

Il est encore plus idiot de relier le stalinisme à la révolution russe que de relier l’empire napoléonien à la révolution française. Napoléon est pourtant bien arrivé au pouvoir après la révolution française mais lui il n’a pas exterminé ceux qui ont fait la révolution alors que Staline a exterminé les bolcheviks. C’est un peu fort de faire croire qu’il est le successeur de ceux qu’il a exterminés.

Il ne faut pas se méprendre sur le rôle que j’entends jouer et il n’y a aucune raison de penser que je pourrais être un diviseur au sein de l’UPR cherchant des querelles avec d’autres militants de l’UPR. Je veux d’ailleurs donner une image de l’UPR qui en fait une organisation très ouverte et très large comme elle a vocation à être mais il y a des obstacles à cela que je veux combattre. Par exemple, j’essaie de ne pas laisser s’installer l’idée que nous considérons François Asselineau comme un gourou qu’il serait interdit de critiquer quand on est à l’UPR et que les militants devraient le suivre aveuglément sans penser par eux-mêmes. J’entends même montrer, notamment aux militants de le FI qui viennent fréquemment faire ce reproche à l’UPR sur Agora Vox, que sur cette question, nous pourrions leur donner des leçons.

Je n’ai jamais entendu de leur part la moindre critique de Jean-Luc Mélenchon et je les ai même entendus le défendre avec une énorme mauvaise foi. Je crois que ce ne serai pas faire du bien à l’UPR de copier leur attitude.

J’essaie d’être le plus consensuel possible. D’ailleurs dans toute la série d’articles que j’écris actuellement il n’y a guère de polémique avec d’autres courants que ceux qui défendent Macron, son gouvernement et sa politique. Je tiens aussi à ce que sur ces questions nous n’ayons pas de leçons à recevoir. Nous ne nous trompons pas d’adversaire.

Un autre point sur lequel je voudrais voir évoluer l’UPR c’est qu’il faudrait qu’il soit évident pour tout le monde (essentiellement pour ceux qui seraient favorables au Frexit mais qui se tournent vers d’autres organisations) que tous les militants du mouvement ouvrier (On dit généralement les militants de « gauche ») ont leur place dans l’UPR. Car cela est loin d’être évident. Il faut réfléchir aux causes et proposer des remèdes.

Je m’en tiens là pour l’instant mais je crois vraiment que ce sont des questions très importantes et la pire chose serait de ne pas en discuter le plus possible. Mon but est d’amener vers l’UPR des milliers de militants du mouvement ouvrier qui ont une vision fausse de ce qu’est l’UPR. Le plus souvent cela vient d’une vision simpliste qui consiste à mettre un signe égal entre François Asselineau et l’UPR.


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