@ZenZoe
J’utilise le mot « racisme » dans un sens non littéral qui inclus sans doute ce que vous appelez une « dénonciation du communautarisme ». Je ne peux pas pour chaque article que j’écris préciser ce point de vocabulaire. Je fais un copier/coller à partir d’un autre article.
"Mais au
préalable, il nous faut apporter quelques précisions à propos du vocabulaire
que nous employons. Nous avons en effet parlé de racisme, d’antisémitisme, d’homophobie...
Ce sont des termes mal définis. Même le mot "juif” est diversement
interprété. Pour nous, les juifs ne sont assurément pas une race puisqu’ils ont
des origines ethniques et culturelles tellement variées qu’il est même
problématique de parler d’un “peuple juif”. Les juifs sont notamment composés
de sémites qui sont implantés depuis plusieurs millénaires au Proche Orient et
qui parlent l’hébreu, de sérafades qui parlent une langue proche du castillan
du XVIème siècle, de berbères qui parlent le tamazight, d’arabes du Yémen qui
parlent un hébreu plus proche des textes anciens que celui des sémites,
d’ashkénazes probablement descendants des khazars qui parlent le yiddish. Ceux
qui essaient de trouver une signature commune dans l’ADN des juifs perdent leur
temps. La définition de ce que sont les sémites n’est d’ailleurs pas aisée.
Rare sont ceux qui les définissent encore comme les descendants de Sem, fils de
Noé, ainsi que le voudrait la légende de la Thora et de la Bible. Puisque les
juifs ne sont pas exclusivement des sémites, le terme « antisémites » est
inapproprié et on ne devrait pas davantage parler de race et donc de racisme à
propos de l’incitation à la haine des juifs. On ne peut définir ce que sont les
juifs qu’en référence au judaïsme mais on se heurte alors à une difficulté
supplémentaire puisqu’il est admis que certains juifs sont athées. Nous
définissons les juifs comme étant à la fois ceux qui pratiquent le judaïsme et
ceux qui sont athées mais qui ont eu des ancêtres pratiquant le judaïsme et qui
y restent attachés par la culture, les traditions et la mémoire. Puisque rien
n’est simple, ajoutons aussi que nous devrions récuser les termes comme
anti-juifs ou anti-musulmans car les athées qui sont, par définition,
anti-religions sont tout à la fois anti-juifs, anti-chrétiens et
anti-musulmans. Ce qui est interdit et condamnable, ce n’est pas d’être contre
une religion, c’est d’inciter à la haine contre une communauté religieuse. Pour
finir, tordons le cou, à tous les termes qui finissent par « phobie » comme
islamophobie ou homophobie. Rappelons que les phobies sont des troubles
psychologiques assez mineurs qui se traitent souvent par des psychothérapies. A
l’évidence ceux qui sont désignés comme islamophobes, par exemple, peuvent éventuellement
être considérés comme des fous furieux mais personne ne préconise de
psychothérapie pour les soigner. Bref ! Vous l’aurez compris : nous employons
souvent, comme raccourcis de langage, des termes impropres mais qui sont
consacrés par l’usage dans une interprétation non littérale."