@cettegrenouilleci
« Je crois que vous vous bercez
d’illusions… »
Je ne me berce
d’illusions sur rien du tout. Jamais, Je me contente d’observer que les
euroturbos sont inquiets. Et pas parce que les mouvements populistes auraient
stricto sensu, la volonté et la capacité de faire s’effondrer l’Europe, mais en
raison de l’inadéquation complète des institutions européennes à une nouvelle
donne. Reynié, dont je n’ai cité que la conclusion, disait auparavant :
« On voit dans
les pays européens une poussée sans précédent du vote populiste, au détriment
des partis modérés, ceux de droite qui reculent nettement, et ceux de gauche
qui s’effondrent. L’Europe aura du mal à résister à cette vague. Elle n’a pas été conçue pour faire
cohabiter des majorités nationales hostiles à la coopération européenne.
Or on commence à avoir de telles forces au pouvoir : en Autriche, en Hongrie,
en Pologne, Roumanie, République tchèque, et peut-être demain en Italie. »
Il a oublié la
Slovaquie, qui complète le groupe de Visegràd, et il ne sait peut-être pas que
d’autres pays, comme la Bulgarie et la Croatie sont tentés de s’en rapprocher.
Pays secondaires, direz-vous, mais ce n’est pas très importants. L’Europe a été
conçue pour fonctionner sur le principe
de l’unanimité à différents niveaux de décisions, et les pays disposent individuellement
d’un droit de veto qui, à ma
connaissance, n’a jamais été utilisé.
A partir de là,
l’Europe ne serait pas « effondrée » au sens propre, elle serait
paralysée. Plus personne ne se sentant forcé d’être d’accord avec les 26
autres, ce serait un pancrace intégral. Déjà, l’U.E. ne sait plus comment s’y prendre
pour imposer des allogènes alterreligieux aux groupe de Visegràd, parce que
sanctionner l’un des quatre, ce sont les trois autres qui bousillent la fameuse
unanimité.
Il s’agit là d’un
schéma possible, mais ce n’est pas le seul puisque Cadoudal nous en indique un
autre, tout aussi envisageable : l’autodestruction d’un monstre victime de son propre gigantisme. Je ne saurais trop vous conseiller de le lire sur dedefensa.org
(c’est vraiment un très bon site).
Et si rien de cela
ne se produit, alors ce n’est pas Grouchy qui entrera sur le champ de bataille,
mais Blucher sous la forme des dizaines de millions d’électrices et d’électeurs, convaincus dans l’intervalle par les points d’appui solides à la
Asselineau-Valmy-PRCF. Dans cette optique, vous apparaissez
comme le plan B, si ce n’est pas « nous » qui gagnons, ce sera vous.