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Commentaire de Decouz

sur Le mythe et la nécessité


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Decouz 26 mars 2017 10:13

Le mythe tel qu’on le comprend à l’heure actuelle est devenu une histoire fantaisiste qui ne dit rien du réel. Pourtant lorsque des chercheurs décryptent les mythes il n’y trouvent pas uniquement des histoires rassurantes pour l’ego (explication psychologique), mais une architecture codée et complexe qui parle des problèmes derniers (ou premiers), problèmes que la science expérimentale ne peut pas traiter, étudiant uniquement le monde sensible.
A partir de là les savants sont partagés, certains croient en telle ou telle forme religieuse, d’autres non, d’autres ne prennent pas partie ou ne se posent pas la question, parce qu’aucune méthode scientifique ne peut répondre à ces questions . Ils sont libres de choisir (c’est là qu’on peut opposer la croyance à la nécessité, car ce qui est obtenu par un raisonnement rigoureux ne laisse aucun choix et la foi par définition suppose la possibilité d’un choix libre, je ne parle pas des contraintes extérieures, mais du sentiment intime).
Mais tout raisonnement rigoureux et strictement logique doit partir d’un point de départ, si ce point de départ est faux et incertain, tout est faux et incertain. D’autre part la science certes expérimente et valide, mais elle ne valide que statistiquement dans bien des cas, à part les maths qui sont strictes et « fermées ») : tous les cygnes sont blancs...jusqu’au jour où un trouve un cygne noir.
Dans le domaine des choses singulières (qui ne se répètent pas, comme l’histoire de l’univers) on ne peut que construire des hypothèses ou suivre les inspirations des mythes et religions, car aucune expérience répétitive n’est possible, même l’histoire ne présente que des analogies entre différents évènements, jamais de copies pures et simples, à chaque fois la situation est singulière et nouvelle.
La science elle-même est devenu un mythe, une sorte de toute puissance, les connaissances scientifiques, dans le grand public, prennent des allures imposantes et autoritaires, alors que les savants eux-mêmes sont bien plus prudents, car ils sont souvent en désaccord sur tel ou tel point, et connaissent la nature hypothétique de certains de leurs énoncés.


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